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15 septembre 2009

Gabon : comment Ali Bongo a organisé sa prise du pouvoir et pourquoi évite- il la Guinée Equatoriale ?

Deux de ses enfants - l’aînée Pascaline Bongo, ancienne directrice du cabinet présidentiel, et Ali Bongo, ancien ministre de la défense et actuel Président de la république, en attente des éventuels recours de l’opposition - géraient le pays et, l’agenda du chef de l’Etat, Mme Rogombé, filtraient les visiteurs et conservaient les bulletins de santé paternels.

Gabon : comment Ali Bongo a  organisé sa prise du pouvoir et pourquoi évite- il la Guinée Equatoriale ?

En permanence au palais, Fidèle Andjoua, le frère aîné du président, et André Oyini, son neveu et ex-patron de la Garde présidentielle, assistés du cousin Thomas Souah, patron de la société de sécurité privée (SGS), veillent aux relations avec le village profond.

Ali à la défense et Pascaline aux finances. Porté à la vice-présidence du Parti démocratique gabonais 2008, Ali Bongo s’activait sur tous les fronts (armée, gouvernement, confessions religieuses, etc.). S’étant, officiellement réconcilié avec sa sœur Pascaline, Ali Bongo s’est présenté comme candidat de son parti à la dernière élection présidentielle dernière et déclaré vainqueur avec 41,73%.

Son image restant très mitigée au sein de la population, il a compté sur l’armée pour assurer son élection. Il a ainsi favorisé l’accession de ses hommes à des postes sensibles :

• Jean-Claude Ella Ekogha, un Fang d’Oyem, qui rêve d’être son ministre de la défense, est où n’est plus le chef d’état-major général de l’armée ;
• Abel Sougou a été promu à la tête de la gendarmerie ;
• Jean-Philippe Ntumpa Lebani, ancien attaché militaire à l’ambassade du Gabon à Paris, pilote le Conseil national de sécurité (CNS) et Coordinateur des services de renseignements ;
• et Abel Oyiba contrôle, depuis décembre 2008, la DGCISM (B2, renseignement militaire).

Enfin, la Garde républicaine est commandée par son cousin, le général Grégoire Kouna. Dans les institutions du pays, Ali s’est appuyé sur le président de l’Assemblée, Guy Nzouba Ndama, son conseiller politico-constitutionnel, pour la suite du film…
En tant que Pouvi-Nzébi, Nzouba Ndama était aussi chargé de rassurer sa communauté qui constitue - avec les Tékés - le socle du pouvoir. D’autres Nzébis, comme, le Secrétaire Général du PDG, Faustin Boukoubi, et le ministre des travaux publics, le général Flavien Nziengui Nzoundou, ont également mobilisé leurs “frères” face à l’opposant Zacharie Myboto.

Si Ali Bongo s’est fait adouber à Paris, il est regardé de travers par deux de ses voisins : le Congo et la Guinée Equatoriale.

Le Congolais Denis Sassou Nguesso - qui aspire à devenir le doyen de la sous région, suite au décès d’Omar, se sent à nouveau pousser les ailes en tentant de diviser pour mieux régner et voulait désormais le clan BONGO et les tékés, ses ennemis jurés de prendre la succession au Gabon.

C'est ainsi qu'en bon prince machiavélien manœuvrier agissant dans l’ombre comme en son habitude, il a tiré les ficelles et milité activement pour l'installation au pouvoir du général Idriss NGARI, frère d’ armes comme lui.

SASSOU ne voulait surtout pas voir Ali ben succéder à son père, pas même l'actuel compagnon de Pascaline BONGO, le totem de son père, Paul TOUNGUI et encore moins l'ex-mari de cette dernière, Jean PING, l’actuel parton de l'Union africaine.

Pascaline Bongo demeurant pour sa part l’intendante de la famille et… du pays. Les titulaires successifs du ministère des finances ont toujours travaillé avec et pour elle. Le dernier en date est le grand argentier Blaise Louembé.

Ainsi, pendant qu'il montrait des signes d'affection envers Pascaline BONGO au grand jour, SASSOU, comme un bon sorcier Mbochi, eh bien, dans l'ombre et très secrètement, il l’a poignardée dans le dos en militant pour le principal rival du clan BONGO, le général Idriss NGARI.

Voilà qui ne doit pas faire plaisir à Claude GUEANT, à Robert BOURGI et aux réseaux françafricains qui ont milité pour voir Ali Ben BONGO ONDIMBA assurer la continuité de l'œuvre de défunt père. Une attitude qui risque de lui coûter très cher, lui qui ne cache pas son ambition de devenir le nouveau parrain africain de la Françafrique.

Quant à l’Equato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema qui n’a pas oublié le “raid” d’Ali Bongo en 2002 sur l’île contestée de Mbanié.
Retour au pouvoir d’un Fang ? Malgré quelques incompréhensions, Ali Bongo espérait lié à sa cause, son “pote” André Mba Obame, ancien ministre de l’intérieur et devenu son adversaire politique.

Détesté par la plupart des “parents” et cadres politiques du Haut Ogooué, dans sa stratégie, il pensait que M. Mba Obame allait rester l’un de ses principaux alliés chez les Fangs, imaginant qu’il était le seul capable de neutraliser son oncle Paul Mba Abessole, ex-opposant, ancien vice-premier ministre et leader des Fangs.

Erreur, car celui- ci, a renoncé à se présenter au scrutin au profit de son neveu. Disposant néanmoins d’autres jokers fangs, comme, le ministre d’Etat François Engongah Owono, dit “Eboué”, natif d’Oyem, fils unique, n’ayant aucune légitimité à Oyem, guère apprécié par la population Fang. Il est considéré comme un ingrat, nombriliste.

A Théophile Mba Andeme “Bibi”, petit-fils du défunt président Léon Mba, pour perpétrer l’alliance historique Léon Mba/Bongo. Quant à lui, devait aussi “marquer” son grand oncle, l’ancien premier ministre Jean Eyeghé Ndong, qui pouvait former un tandem avec Casimir Oyé Mba, ancien ministre d’Etat aux mines et au pétrole, peine perdue, les deux ont désisté, le premier, pour venir en support à la candidature de M. AMO et le deuxième, Casimir Oyé Mba ayant jeté l’éponge.

Pourquoi Ali Bongo évite la Guinée et quel était le but du mystérieux voyage de Joyandet en Guinée Equatoriale ?

Ils existe un réel différend entre les deux hommes. Il prend effet, dès 2002, date à laquelle, Ali Bongo, ministre de la défense, effectue un raid éclair sur l’île contestée de Mbanié.

Par ailleurs, pour l’initier aux subtilités de la politique française en Afrique, Alain Joyandet, c'est lui aussi qu’on aurait suggéré à Sarkozy d'envoyer en Guinée Equatoriale peu avant l'élection présidentielle gabonaise. Ce voyage, effectué dans le plus grand secret, aurait eu pour objectif de convaincre le président Teodoro Obiang de mettre fin à son soutien financier à l'opposition gabonaise. Interrogé sur ce sujet, le secrétariat à la Coopération se contentait de préciser "qu’il n’est pas fait mention de ce voyage dans l’agenda d’Alain Joyandet», selon le JDD.fr avant de confirmer, quelques heures plus tard, qu’il s'était bien rendu en Guinée équatoriale mi-août, pour rencontrer le président Obiang et parler, entre autres, de la sécurité dans le Golfe de Guinée, mais il oublie de mentionner qu’il avait été reçu en Guinée Equatoriale comme un « bleu » par Obiang Nguema.

Enfin, autres farouches adversaires d’Ali : les syndicats et les ONG gabonaises, la forte cohésion de l’opposition et surtout parmi les stratèges d’Ali Bongo, aucun, n’a imaginé la forte résistance de la population Gabonaise, pour combattre cette succession monarchique.

Affaire à suivre…


Auteur: Tate

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Commentaires
L
Je vous felicite d,avoir apporte cet eclairage a la population gabonaise.merci et bonne continuite.
POUR UN GABON MEILLEUR!
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