Rumeur : Pierre Mamboundou, les dessous de son assassinat

Sous le ciel de Gabao, il ne fait pas bon être ''en désaccord'' avec Ali BONGO.

Joseph RENDJAMBE avait signifié en son temps à Ali ses origines Biafraises. Chacun se rappelle des circonstances ''mystérieuses'' de sa mort.

Georges RAWIRI, impétueux et se croyant à l'abri par sa position de frère d'armes d'Omar BONGO et de Président du Sénat, avait devant plusieurs témoins indiqué un jour à Ali BONGO que lui vivant, il ne succéderait jamais à son père. Mal lui en prit. Autre mort ''mystérieuse''.

Pierre-Claver ZENG, opposant au coup d'Etat électoral, décédait il y a un an. Selon les propos des médecins en France, il n'aurait pu survivre aux traitements professionnellement ''incompréhensibles'' reçus à l'hôpital miltaire au Gabon.

Jean EYEGHE NDONG dont la virulence et le franc-parler ne sont plus à démontrer a depuis Septembre 2009 frôlé la mort par deux fois. A l'instar de son dernier séjour parisien, n'eut été sa promptitude à aller se faire soigner en France ainsi que le professionnalisme des médecins, l'on parlerait de lui aujourd'hui au passé.

André MBA OBAME quant à lui ne compte plus les tentatives d'assassinats à son encontre. Sabotage de son avion lors de la campagne présidentielle; Commando envoyé pour l'éliminer à Paris; Empoisonnement par piqure projeté lors de son audition à l'assemblée nationale ou encore agents missionnés pour se fondre dans la population protégeant son domicile et ''agir'' au moment opportun et la liste n'est pas exhaustive.

Ce 15 Octobre 2011, le décès de l'opposant historique Pierre MAMBOUNDOU survenu à son domicile ressemble fort à un assassinat orchestré par le pouvoir.

Sur les faits:

Selon les témoignages des présents, Pierre MAMBOUNDOU laisse ses gardes du corps vers 22 heures pour monter se coucher. Personne ne constate chez lui, mise à part la fatigue, le moindre signe de fébrilité. D'ailleurs, allant dans le même sens, toutes les personnes ayant rencontré PMM au cours du dernier mois s'accordent sur le fait que ce dernier semblait et disait être au meilleur de sa forme. Peu avant 23 heures, après avoir entendu un bruit et cherché sa provenance, c'est au ''sous-sol'' que les gardes retrouveront le corps inanimé de Mr MAMBOUNDOU entouré d'une ''mare de sang''.

 Le médecin de Monsieur MAMBOUNDOU, immédiatement alerté, viens et constate le décès à 23h30.

Pour autant entre 23h30, heure du décès constaté et 7/8 heures du matin, heure de l'annonce de la mort, personne, pas même les membres de la propre famille, n'est tenu informé du drame.

Mieux, au cours de la nuit, la veuve de Monsieur MAMBOUNDOU et accessoirement nièce de Guy NZOUBA DAMA, prend avec son enfant la poudre d'escampette et laisse gisant son défunt compagnon.

Ainsi, personne mise à part les gardes du corps et la femme, du moins avant qu'elle ne se dérobe, ne sait ce qui s'est passé entre 23 heures et 7/8 heures du matin.

Le lendemain vers 8 heures du matin, après l'annonce officieuse du décès, toute la famille converge vers le domicile de Monsieur MAMBOUNDOU. Quel n'est pas leur étonnement de retrouver au domicile de Monsieur MAMBOUNDOU, Madame Laure GONDJOUT, Secrétaire Générale de la Présidence de la République.

La question de la présence de Madame GONDJOUT sera posée par des membres de la Famille à Monsieur Fidèle WAURA, le Secrétaire général de l'UPG qui est déjà sur les lieux.

Celui ci répondra tout d'abord à certains qu'il a appelé madame GONDJOUT pour lui demander d'informer Ali BONGO du décès, puis se rétractera en indiquant que c'est madame GONDJOUT qui l'a appelé ''tôt le matin'' et l'a informé du décès. Un peu plus tard, plusieurs communiqués annonçant officiellement le décès sont établis et suscitent eux aussi les interrogations.

En effet, tandis que le Communiqué familial annonce un décès survenu suite à un ''arrêt cardiaque'', celui de l'UPG parle de ''circonstances non élucidées'' et enfin celui de la Présidence annonce ''un décès des suites d'une longue maladie''.

Enfin, il est également très troublant de constater la mise en place d'un trio composé du même Fidèle WAURA ainsi que de Maitre Louis-Gaston MAYILA et (sic) Jean-François NDONGOU. Les trois nouveaux compères ''se chargent'' à présent de faire la navette entre le Palais du bord de mer et la famille mais surtout d'organiser la veillée et les obsèques avec tout ce que cela implique.

Sur les motifs :

Le rapprochement de Pierre MAMBOUNDOU avec le nouveau pouvoir devait s'opérer sur la base d'un accord de participation au gouvernement dont le 7ème point prévoyait l'introduction de la Biométrie pour les élections législatives.

En effet, eut égard à sa base essentiellement radicale, PMM ne pouvait justifier politiquement sa collaboration avec Ali BONGO qu'au motif de l'apport d'une réelle plue-value en matière de démocratie, de bonne bonne gouvernance et/ou de progrès social.

Pourtant, si PMM, au nom des ''principes du dialogue Républicain'', avait pu croire en la bonne foi de ''l'émergent'' et des pdgistes, il fut vite désenchanté.

La réalité politique d'une cuisante défaite aux législatives imposait à Ali BONGO de violer cet aspect du pacte établi pensant pouvoir néanmoins convaincre PMM avec la seule nomination au poste de Vice-Président et ainsi se prévaloir de ''gérer'' une alliance désormais officiellement majoritaire.

Ainsi, ayant constaté la flagornerie d'Ali BONGO, PMM adhère ces derniers mois au principe de ''Boycott actif'' des élections législatives.  Témoignant aux partenaires de l'opposition et de la société civile de sa détermination jusque boutiste, il leur confiait officieusement qu'il n'en était pas de même pour certains de ses subalternes ou collaborateurs tels Fidèle WAURA, Maitre Louis-Gaston et Pierre-Claver Maganga Moussavou qui négociait pour le même poste de Vice-Président un ralliement de leur parti pour phagocyter le ''boycott actif''.

Les jours précédent son décès, PMM avait encore confié quelques personnes qu'il avait été sérieusement menacé et qu'on l'avait informé d'une tentative de déstabilisation interne.

Enfin, le jour de son décès, PMM avait convoqué les cadres de son parti pour les informer encore une fois de l'intransigeance du ''boycott actif'' et les inviter a relayer l'information jusqu'aux cellules les plus éloignées. Dans ce sens un compte rendu devait être rendu public le lundi suivant.

Pierre-Claver Maganga Moussavou qui vient ce mardi soir de fédérer devant son domicile et en son ''absence opportune'' quelques jeunes de son parti venus ''l'implorer'' de présenter des candidats aux législatives confirme la conspiration d'Ali BONGO et des autres comparses Fidèle WAURA, Louis-Gaston MAYILA, Laure GONDJOUT et Jean-François NDONGOU, ayant entrainé la mort de Pierre MAMBOUNDOU.

Source : Gabonlibre.com - Rumeur de l'assassint PMM

Comments

[blaise mba]

sur terre chaque homme viens pour acomplire sa mission surtout kan vs etes un lideure c,etait le cas de PMM je suis venu j,ai vecue et je suis parti