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POUR UN GABON MEILLEUR!
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21 octobre 2013

Gabon : les vraies raisons de la destruction des cellulaires saisis à la prison centrale par le régime cannibale en place

 


Gabon le 21 octobre 2013 - Le 28 Septembre, une grande fouille avait été organisée par le parquet de Libreville à la maison d’arrêt. A cette occasion, 1300 téléphones portables, 2 000 armes blanches, 290 bottes de chanvre et deux millions de F CFA avaient été retrouvés entre les mains des prisonniers. Les objets saisis avaient été mis sous scellés en attendent les conclusions de l’enquête ouverte par les autorités judiciaires. Quelques jours plus tard, la ministre de la Justice, Ida Retenot Assonouet, s’est empressée d’aller brûler ces objets, brouillant ainsi les pistes de l’enquête. Pourquoi a-t-elle réagi de la sorte ? Une enquête sur un sac d’embrouille.


La destruction, par la Garde Sceaux, Ida Retenot Assonouet, des objets saisis à la prison centrale de Libreville lors de la grande perquisition des lieux, le 28 septembre, est un contre-feu. En réalité, la ministre de la Justice était mandatée par des personnalités gênées aux entournures pour brouiller les pistes de l’enquête ouverte par le parquet de Libreville sur les réseaux criminels dont les lampistes croupissent dans le milieu carcéral.

D’après nos informations, la ministre de la Justice aurait agi sous l’impulsion d’une puissante nébuleuse impliquée dans des actes sordides tels que les crimes rituels tant décriés dans notre pays. Les membres du réseau criminel auraient paniqué à l’annonce de la saisie des téléphones portables qu’utilisaient les détenus pour entrer en contact avec eux depuis la prison.

Comment ces outils de communication ont-ils pu se retrouver en milieu carcéral ? D’après notre enquête, ces téléphones portables ont été introduits ‘‘Sans-Famille ‘’ avec la complicité de certains matons. Ils permettaient aux détenus de communiquer avec l’extérieur. Les détenus préventifs incarcérés dans le cadre des crimes rituels, par exemple, appelaient les auteurs des ces actes abominables, qui militent en tapinois en faveur de leur libération.

Le parquet de Libreville avait informé de la manœuvre dolosive par des personnes de bonne foi. Le procureur Sidonie-Flore Ouwé et ses collaborateurs avaient décidé de sauter sur l’occasion pour tenter de démêler les fils de l’écheveau, tant le manque des preuves établissant la responsabilité des personnalités citées comme commanditaires des crimes rituels ne permet aux feux de la justice d’aller jusqu’au bout de la rampe. Le parquet de Libreville voyait là une occasion dorée d’avoir des pièces à conviction à verser aux différents dossiers pendants. Son objectif était de saisir les téléphones et de faire une réquisition aux opérateurs de téléphonie mobile pour avoir l’historique des appels émis par certains prévenus.

IMPOSTURE. Lors de la perquisition, 1300 téléphones portables avaient été finalement saisis. L’autorité judiciaire a jubilé à l’idée de savoir que le voile serait levé sur les complices des assassins. Les outils de communications ainsi saisis avaient été mis sous scellés et une enquête a été immédiatement ouverte.

Les commanditaires des crimes rituels, informés de ce projet menaçant, ont vite fait d’allumer un contre-feu. Un puissant lobby composé des personnalités tapies dans les arcanes du pouvoir a sommé la Garde des Sceaux d’aller faire disparaître les corps du délit. En marionnette bien façonnée, Ida Retenot Assonouet, qui est loin d’être une enfant du cœur, est passée à l’œuvre.

Après s’être affublée d’une tenue militaire – qu’aucun civil n’est pourtant autorisé à porter – la ministre de la Justice a débarqué manu militari à la prison centrale de Libreville pour accomplir sa basse besogne. C’est ainsi qu’elle a incinéré les téléphones portables et les autres objets. Sans aucune décision de justice ! Le parquet de Libreville n’aurait appris la nouvelle qu’à travers les médias.

Les magistrats ont découvert avec désolation que leur chef hiérarchique était le premier obstacle à l’état de droit tant souhaité au Gabon. La Garde des Sceaux, ayant reçu le blanc-seing des tenants du pouvoir, n’a pas été inquiétée pour son acte digne d’un hors-la-loi. Pis, le fait d’avoir porté une tenue militaire alors qu’elle n’appartient ni au corps judiciaire ni aux forces armées n’a pas choqué les plus hautes autorités du pays. Seuls des membres de la société civile auraient déposé une plainte au parquet de Libreville pour cette imposture.

La requête prospérera-t-elle ? Rien n’est moins sûr. En effet, Ida Retenot Assonouet est protégée par les décideurs. Or, elle ne cesse de pourrir le climat au sein de la Justice. Son caractère insupportable a entrainé des démissions en cascade au sein de son cabinet. Outre le conseiller en communication, Louis-Claude Mounziehoud Koumba, qui a démissionné, elle s’est séparée de trois directeurs de cabinet en moins de trois ans.

Auteur : Jonas Moulenda - Koaci.com

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