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POUR UN GABON MEILLEUR!
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29 décembre 2013

Ce que les Gabonaises et Gabonais ne connaissent pas : Les nouveaux oligarches du Gabon…

L’expression une classe dominante liée au gouvernement d'un pays, est employée couramment en Russie (en russe : Олигарх) pour désigner certaines personnalités de premier plan du monde des affaires, en lien avec le pouvoir politique. Pour le cas du Gabon, il s’agit des personnalités suivantes :
Ce que les Gabonaises et Gabonais ne connaissent pas  : Les nouveaux oligardes du Gabon…..
1. Henri-Claude OYIMA: le banquier de la famille BONGO-ONDIMBA

Dans l’empyrée d’hommes d’affaires proches d’Ali BONGO-ONDIMBA, président non-élu du Gabon, Henri-Claude OYIMA tient sans nulle doute la palme d’or du peloton. Il mérite bien son titre de « banquier de la famille Bongo ». En effet, il dirige depuis plus de 25 ans la Banque Gabonaise et Française d'Investissement (BGFIBANK) qui compte parmi ses actionnaires : la Compagnie du KOMO (25,01%), Delta Synergie (9,01%) qui regroupe aussi des intérêts de la famille BONGO-ONDIMBA, BGD (10%), ONOUVIET, le groupe CARLO TASSARA (9,5%) de Romain ZALESKIZ - présent aussi dans COMILOG/ERAMET. 

En décembre 1983, il est promu directeur général adjoint de BGFI Bank né de la mise en liquidation de la Banque française intercontinentale (FIBA), la banque contrôlée par ELF. Il en devient le directeur général en juin 1985, puis l’administrateur-général en mai 1986.
Cette fulgurante ascension, Henri-Claude OYIMA ne la doit pas seulement à sa proximité avec le feu président Omar BONGO-ONDIMBA dont il fut le conseiller financier. Le personnage a du « caractère, du brio ». Homme Hyperactif et pressé comme tous les banquiers de son acabit, il a fait de la BGFI Bank le premier groupe financier de la zone CEMAC. Outre ces fonctions, Henri-Claude OYIMA est le patron de la Confédération patronale gabonaise après avoir présidé le Club des Dirigeants des Banques et des Etablissements de Crédit d’Afrique. Longtemps ministrable dans les précédents gouvernements.

2. KERANGALL Christian: le gestionnaire du patrimoine.

Christian KERANGALL est un homme qui cultive habilement son image d’Epinal. Il donne l’impression ce qu’il a l’air d’être : compétent et obstiné, convaincu et déterminé, mesuré mais immuable, courtois mais en réalité c’est un grand dictateur. Il peut être jovial ou courroucé, amical ou emporté. Il est loyal et susceptible, réfléchi, réaliste et opportuniste. Et ce n’est guère pour rien qu’il passe pour un homme discret, parfois trop discret, au point de donner l’impression de cacher des casseroles bien tonitruantes.

Christian KERANGALL est sans nulle doute l’homme d’affaires le plus puissant et influent du Gabon. Il est depuis plusieurs années le patron de la Compagnie du KOMO, la fameuse CDK, qui contrôle une part très importante de l’économie réelle et financière gabonaise depuis plusieurs années.
La Compagnie du KOMO contrôle une dizaine d’entreprises dont la SODIM (auto, matériel TP et forestier), SOGAFRI-SERVICES (froid, plomberie et sécurité), SOGI (industrie), SOLSI (informatique), ELECTRA (équipements de bureau)… et détient des participations dans la SEEG (2,78%), GABOA (11,43%), SETRAG (7%), MABOUMINE (niobium, 20%), la BGFIBANK (25%), la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (BVMAC), etc.

La CDK est aussi présente en Angola (froid, ascenseurs et négoce), en Guinée équatoriale, au Tchad et en Afrique du Sud. En Europe, elle a des actions dans la Société financière des Ternes qui contrôle cinq concessions Mercedes et le Bureau technique d'approvisionnement (BTA). Elle détient aussi 50% du cabinet de conseil en informatique Artaud, Courthéoux et associés (ACA). Le groupe dépasse les 120 milliards F CFA de chiffre d'affaires annuel.

Troisième vice-président de la Confédération patronale gabonaise, l’autoritaire Christian KERANGALL était un proche du feu président Omar BONGO-ONDIMBA. La fidélité qu’il devait à celui-ci, il la doit aujourd’hui à son successeur, Ali BONGO-ONDIMBA qui n’a pas été élu président de la République en octobre 2009 par le peuple gabonais. Le nouveau président non-élu gabonais n’a pas manqué de lui renvoyer l’ascenseur en le nommant président du comité local pour l’organisation de la Coupe des nations d’Afrique qui s’est tenue en 2012.

3. LE MALIEN SEYDOU KANE: le nouveau Monsieur BTP

Seydou KANE fait assurément partie de l’oligarchie des chefs d’entreprises qui s’est constituée autour du président non-élu Ali BONGO-ONDIMBA. A en juger par la position et le poids qu’il y occupe actuellement au Gabon.

Pourtant, à y regarder de près, Seydou KANE n’appartient pas au vieil establishment des « barons du BTP » comme Jean-Claude BALOCHE de SOCOBA-EDTPL ou Jacques ALQUIER d’ENTRACO qui ont longtemps profité des prébendes et privilèges sous le régime d’Omar BONGO-ONDIMBA dont ils étaient proches par amitié ou par affiliation familiale. D’ailleurs Seydou KANE n’a ni l’âge ni le parcours de ces barons.

Mais en moins de quatre ans, Seydou KANE s’est taillé au grand dam de ses rivaux et concurrents l’envieux titre de « Monsieur BTP » d’Ali BONGO-ONDIMBA, non-élu président de la République Gabonaise en octobre 2009. Mais ce titre, Seydou KANE ne l’a pas obtenu d’un coup de baguette magique. Homme de réseaux officieux et officiels, l'homme d'affaires malien a été présenté par le Béninois Maixent ACCROMBESSI au président gabonais non-élu, lorsque ce dernier n'était encore que ministre de la Défense nationale. A cette époque, Seydou KANE avait financé la construction du gymnase et de l’internat du Prytanée militaire de Libreville.
Aussi, Seydou KANE est un proche de Magloire NGAMBIA, le ministre de l’Economie et de l’Industrie. Magloire NGAMBIA est un super ministre qui tient les cordons de la bourse du pays. Car il a dans son escarcelle les impôts, la douane et surtout les marchés publics.

En jetant un œil par-dessus ses épaules, Seydou KANE, originaire de Nioro au Mali dont il garde patriotiquement la nationalité, peut s’enorgueillir de sa réussite. Seydou KANE n’est pas un marabout, mais il ne manque pas de flair. Dès 2008, il présageait déjà de gros changements à la tête de la plus haute institution de l’Etat : la présidence de la République. Et comme pour s’y préparer, il avait eu la même année « l’idée ingénieuse » de créer le Consortium international de travaux public en abrégé CITP.

Ce consortium regroupe évidemment la Société de travaux et d’équipement de construction (SOTEC) dont Seydou KANE est le patron et l’Agence gabonaise d’investissement de promotion, d’études et de construction (AGIPEC). S’autoproclamant leader dans le domaine des BTP, le CITP a tout d’une nébuleuse à en juger par l’étendue de ses activités : équipements publics, logements privés et autres, immobilier tertiaire, commerce, industrie. Mais le CITP est aussi un véritable gouffre financier des impôts des contribuables gabonais lambadas et règne en souverain sur les marchés des travaux publics.

En moins de cinq ans, le CITP a obtenu plusieurs marchés publics parmi lesquels la construction du Pavillon Présidentiel de l’Aéroport de M’vengué à Franceville (Est-du Gabon), la réhabilitation de l’aérogare et bâtiments annexes de l’aéroport de Mayumba (Sud-Ouest du Gabon), la construction du Lycée Professionnel de l’Estuaire à Bikélé, l’extension du Lycée Technique de Fougamou (Sud du Gabon), la construction de la clôture d’Omboué (Ouest du Gabon), du Hangar de l’Armée de l’Air de Libreville, la construction d’un terrain de football du Prytanée Militaire, de trois bâtiments à l’Ecole des Sous-officiers de Mouila (Sud du Gabon), de la Direction Générale du Génie Militaire à Libreville, la réhabilitation de la cité administrative de la Présidence de la République et de plusieurs villas pour la Garde Présidentielle à la cité de la démocratie de Libreville, la construction du stade MONEDAN de SIBANG, d’une tribune démontable pour le cinquantenaire et l’ameublement du bâtiment annexe du Ministère des Travaux Publics.

Ainsi, la fringale des affaires de Seydou KANE n’est plus à démontrer. Il n’a pas son pareil pour obtenir facilement des marchés publics. En 2011, il s’est associé à l’entrepreneure roumaine Fabiola MENIE pour obtenir le marché de la construction des trottoirs du boulevard du bord de mer.

Seydou KANE mérite assurément le titre envieux de « Monsieur BTP » d’Ali BONGO-ONDIMBA avec qui il entretiendrait de bonnes relations. Mais beaucoup dans le sérail commencent à s’inquiéter de ses liaisons dangereuses et de sa position dans l’oligarchie qui s’est mise en place autour du président non-élu Ali BONGO-ONDIMBA.

Seydou KANE n’a jamais oublié d’où il vient. Originaire de Nioro (Mali), il a fait parler dernièrement sa fibre nationaliste en octroyant une enveloppe de soixante millions de francs CFA (60 millions de F CFA) à l’armée malienne pour reconquérir le Nord occupé par les terroristes islamistes.

4. Jean-Claude BALOCHE: le baron du BTP

Au Gabon, les affaires sont souvent une affaire de famille. Et les conflits d’intérêt sont légion. Jean-Claude BALOCHE est incontestablement l’exemple le plus illustrateur. Ex-gendre d’Omar BONGO-ONDIMBA, beau-frère d’Ali BONGO-ONDIMBA pour avoir épousé sa sœur Flore BONGO-ONDIMBA, Jean-Claude BALOCHE incarne la collusion entre le monde des affaires, celui de la sphère politique et familiale. Il mérite assurément son titre de « Baron du BTP ». Des 400 milliards éjectés dans l’organisation de la Can 2012, Jean-Claude BALOCHE aura été l’un des principaux bénéficiaires. Il a obtenu le marché de la réalisation d’un stade de 20.000 places et de la construction d’une série d’échangeurs autoroutiers. Au temps d’Omar BONGO-ONDIMBA, il avait déjà décroché de nombreux marchés publics à l’instar, de la construction des routes, des hôpitaux, de plusieurs bâtiments administratifs, des hôtels, des écoles…

On peut reconnaître à Jean-Claude BALOCHE un sens inné de l’opportunisme. Sa filiation avec Omar BONGO-ONDIMBA dont il fut le beau-fils en épousant sa fille lui a permis de capter plusieurs marchés de l’Etat dans le domaine du BTP à travers la société de construction de bâtiment-entreprise de dragages et de travaux publics de la Lowé (SOCOBA-EDTPL) dont il est le président-directeur général depuis 1982. Beau-frère d’Ali BONGO-ONDIMBA président non-élu de la République Gabonaise en octobre 2009, Jean-Claude BALOCHE a, plus que par le passé, de beaux jours devant lui, pour s’en mettre davantage plein les poches sur le dos du contribuable gabonais.

Dès 1965, il choisit l’expatriation et dirige la filiale algérienne (Othal) du groupe OTH. De 1973 à 1977, il assume la fonction de directeur général d’OTH Infrastructures. Il intègre ensuite l’Entreprise Jean LEFEBVRE (EJL), spécialisée dans le BTP, pour laquelle il dirige l’agence EJL Afrique de l’Ouest, au Sénégal. De Dakar, sa carrière le mène à Libreville au Gabon où il devient en 1982 président-directeur général de l’entreprise SOCOBA-EDTPL.

Personnage incontournable du secteur du BTP au Gabon, Jean-Claude BALOCHE a été président de la Confédération patronale gabonaise (CFG) de 1996 à 2005 et préside le groupe de la CFG au Conseil économique et social (CES). Il est également membre de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace), dont il assure la vice-présidence depuis décembre 2001.

5. Edouard-Pierre VALENTIN : le roi des Assurances au Gabon

Roi des assurances, Edouard-Pierre VALENTIN est lui aussi un archétype de la collusion entre le monde des affaires et le pouvoir illégitime au Gabon. Il est le beau-père d’Ali BONGO-ONDIMBA qui a épousé sa fille, Sylvia BONGO-ONDIMBA, première dame illégitime du Gabon. Une saga familiale qui pourrait servir de fil conducteur pour l’écriture d’un scénario hollywoodien. Avis aux réalisateurs en manque d’inspiration !

Edouard-Pierre VALENTIN est aujourd’hui à la tête d’un empire. Arrivé au Gabon en 1974, avec femme et enfants, il crée en 1976, la société OGAR dont les activités sont les assurances et réassurances, dommages et responsabilités et autres assurances diverses. Il est également administrateur directeur général d’OGAR Vie qui englobe les métiers des assurances en plus de l’assurance vie, Retraite complémentaires, Rentes, crédits banque.

L’Omnium gabonais d’assurances et de réassurances Vie (OGARVIE) qu’il crée en 1988 à Libreville avec un capital de 300 millions de francs CFA est de nos jours la première compagnie d’assurance vie au Gabon. Il met l’accent sur la consolidation de l’épargne retraite et vante la qualité des offres de produits destinés à sa clientèle.
Même retiré des affaires pour se couler des jours heureux, Edouard-Pierre VALENTIN reste un homme influent non seulement par son poids dans l’économie réelle du Gabon et mais aussi par sa double filiation avec le président non-élu du Gabon Ali BONGO-ONDIMBA.

6. Serge-Thierry MICKOTO SERGE: le Sherpa du prince

Serge Thierry MICKOTO est assurément un personnage qui a sa place dans la nouvelle oligarchie qui s’est constituée autour d’Ali BONGO-ONDIMBA au lendemain de sa non-élection à la présidence de la République du Gabon en 2009. Serge Thierry MICKOTO dirige le Fond gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Sa mission semble bien claire : chapeauter les prises de participations de l’Etat dans les sociétés du pays par le biais d’investissements dans de nouveaux projets.

Il se trouve que Serge Thierry MICKOTO est le beau-frère d’Ali BONGO-ONDIMBA dont il a épousé la sœur adoptive. Autre lien qui le rend très proche d’Ali BONGO-ONDIMBA, son affiliation comme franc-maçon à la Grande Loge Equatoriale du Gabon. Autant d’affiliations politiques, financières et familiales qui l’enracinent dans la nouvelle oligarchie dont il apparaît par les fonctions qui sont les siennes comme l’un des porte-étendards des affranchis du Gabon d’Ali BONGO-ONDIMBA.

7. Claude AYO-INGUENDHA : « le banquier pur-sang ».

A 68 ans, Claude AYO-INGUENDHA apparaît incontestable comme l’un des patrons les plus expérimentés de l’économie gabonaise. Ali BONGO-ONDIMBA ne serait pas trompé. Il lui a confié la présidence du Fonds souverain de la République pour les générations futures (FSRG), l’ancien Fonds souverain pour les générations futures.

Administrateur-directeur général de la Banque internationale pour le commerce et l'industrie du Gabon (BNP Paribas) depuis 2002, il devait faire valoir ses droits à la retraite en 2010. Mais celui qui a été décoré, en mai 2011, de l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur par l'ambassadeur de France au Gabon, est maintenu à son poste en attendant la nomination de son successeur.

Administrateur de plusieurs sociétés à l’instar de la SEEG, l’UGB, la BGFI, et l’Assinco, Claude AYO-INGUENDHA est, entre autres, consul honoraire de la République centrafricaine au Gabon, expert près la cour d’appel de Libreville et « membre éminent » du Lions Club. Il fut même jusqu’en 2000 gouverneur du Lions Clud pour la zone géographique Afrique centrale et océan Indien.

Maixent ACCROMBESSI : le boulimique de la pierre.

Ancien démarcheur immobilier en France, devenu par la magie du vaudou directeur de cabinet du président non-élu de la République Gabonaise, Maixent AACCROMBESSI est le personnage le plus controversé de la nouvelle oligarchie de la famille BONGO-ONDIMBA. A lui seul, il formerait selon ses nombreux détracteurs qui le surnomment « Raspoustine » (sic Télesphore OBAME-NGOMO) ou « le vice-président d’Ali BONGO-ONDIMBA », une sorte de « cabinet noir » qui se veut l’une des portes d’entrée les plus précieuses pour accéder au bureau du président non-élu de la République Gabonaise. Bénéficiant de la confiance aveugle du président non-élu Ali BONGO-ONDIMBA dont il est le fidèle compagnon depuis plusieurs années, il aurait la main mise sur les affaires courantes de l’Etat (renseignements, permis et royalties pétroliers).

Pourtant, Maixent ACCROMBESSI a révélé une autre de ses multiples facettes, celle d’un boulimique de la pierre. Il aura été ces derniers mois sous les feux des projecteurs de la presse française après l’achat à 100 millions d’euros, soit environ 65 milliards de francs de la résidence Pozzo di Borgo située rue de l’université dans le 7e arrondissement de Paris. Mieux encore. Maixent ACCROMBESSI a été épinglé dans l’acquisition de la propriété du défunt sénateur américain Ted Kenny à Washington pour plus de 6,5 millions de dollars.

Ces deux affaires ont révélé la boulimie de la pierre dont serait atteint Maixent ACCROMBESSI. Né le 26 juin 1965 à Cotonou. Selon les révélations de la presse française, Maixent ACCROMBESSI est le principal gérant-associé de plusieurs sociétés immobilières (SCI) appartenant à l’Etat gabonais. Ainsi, il est le propriétaire de la SCI, 49-51 rue de l’université, 75007 Paris qui a acquis l’immeuble de la famille Pozzo di Borgo.

Aussi, il est gérant non associé de la SCI Val & Co., créée le 27 janvier 1995 et située 49-51 rue de l’Université 75007 Paris. Cette société est dotée d’un capital de 2 millions € [environ 1,32 milliards de francs CFA -ndlr]. Son objet vise la location de terrains et d’autres biens immobiliers. L’Etat gabonais en est le principal associé. Et comme si cela ne suffisait pas, son épouse, Eveline ACCROMBESSI, qui travaille au cabinet de la Première Dame illégitime du Gabon, Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA, gère elle aussi la SCI Palimah domiciliée à Tréméreuc dans l’Ouest de la France. Comme quoi, chez les ACCROMBESSI, la boulimie de la pierre est une affaire de famille.

8. Pascaline-Mferri BONGO-ONDIMBA :
la gardienne du temple en fuite.

Née le 10 avril 1956 à Franceville de mère Congolaise, Pascaline Mferri BONGO-ONDIMBA a été élue par Jeune Afrique dans le palmarès des 25 femmes d’affaires les plus influentes de l’Afrique. Et pour cause, elle a la main sur Delta Synergie, la holding d’investissement actionnaires dans de nombreuses entreprises telles que BGFI Group, la Compagnie du Komo Total-Gabon et Gabon Mining Logistics, entreprises qu’elle dont elle l’administratrice.

Fille aînée et ancienne directrice de cabinet du feu président Omar BONGO-ONDIMBA, les relations entre Mlle Pascaline Mferri BONGO-ONDIMBA et son frère Ali BONGO-ONDIMBA, non-élu président de la République Gabon le 30 août 2009, ont fait beaucoup coulé d’encre et de salive. On a beaucoup interprété son implication tardive dans la campagne électorale comme une frustration pour n’avoir pas pu briguer la magistrature elle-même ou par procuration pour le compte de son compagnon Paul TOUNGUI qui était pressenti lui aussi comme l’un des successeurs du feu président Omar BONGO-ONDIMBA. Bien que discrète, Pascaline Mferri BONGO-ONDIMBA aura toutefois joué un rôle majeur dans l’élection d’Ali BONGO-ONDIMBA comme président imposteur du Gabon, en usant en coulisse de ses réseaux et de son influence.

Si Pascaline Mferri BONGO-ONDIMBA est la lisière du pouvoir, elle demeure toutefois une femme politique qui a tout au moins sa place dans le cercle familial du président non-élu du Gabon dont elle est en réalité la demi-sœur aînée. Elle semble aujourd’hui se consacrer au rôle qui lui sied le mieux et que le feu président BONGO-ONDIMBA lui avait confié de son vivant : administrer le patrimoine familial.

9. ESSONGHE Michel : le patron de la grande distribution

Michel ESSONGHÉ est un double personnage. Il est à la fois un homme politique « puissant » dans les coups bas et un homme d’affaires véreux. Ancien conseiller d’Omar BONGO-ONDIMBA, il est aujourd’hui le conseiller politique d’Ali BONGO-ONDIMBA. Mais il a une fonction constante : il préside le conseil d’administration du groupe CECA-GADIS qui gère depuis plusieurs années la grande distribution à travers ses enseignes telles que CKDO GÉANT, SUPERGROS, CK2 et GABOPRIX.

Il a occupé les fonctions de délégué à la présidence de la République chargé des relations publiques. Il deviendra par la suite ministre des Relations extérieures, ministre des Transports et de l’Aéronautique civile puis ministre des Eaux et Forêts.
Après une brève carrière dans le privé à partir de 1976, M. Michel ESSONGHÉ revient publiquement auprès du chef de l’Etat comme son directeur de cabinet en 1980.

Jusqu’à la mort du président Omar BONGO-ONDIMBA, il sera son haut représentant. On l’accuse d’avoir détourné plusieurs milliards de franc CFA qui l'ont permis d'avoir toutes les entreprises de TCHANGO à Port-Gentil (capitale économique du Gabon) ; il s’est accaparé aussi des maisons de l'Etat à prix symbolique à Port-Gentil.

10. Sylvia BONGO-ONDIMBA : Première Dame illégitime et femme d’affaires

Si on établissait un palmarès des femmes d’affaires les plus influentes du Gabon, Sylvia BONGO-ONDIMBA trouverait volontiers sa place dans le pelote de tête. En effet, avant d’être Première dame illégitime du Gabon, Sylvia BONGO-ONDIMBA est d’abord une femme d’affaires. Elle est propriétaire d’une agence immobilière de patrimoines, Alliance S.A, qu’elle a créée lorsqu’elle avait 25 ans et qui a pignon sur rue à Libreville. Cette agence gère les plus bels immeubles de la capitale administrative du Gabon. Le père de Sylvia BONGO-ONDIMBA, Edouard-Pierre VALENTIN est à la tête d’un empire d’assurances et réassurances (cf. 5.). Comme quoi, chez les VALENTIN, on a le sens des affaires dans le sang et dans l’opportunisme.

Sylvia BONGO-ONDIMBA est née à Paris le 11 mars 1963. Elle découvre l’Afrique lorsque ses parents sont mutés à Douala au Cameroun. Elle a à peine trois mois. Après un séjour en Tunisie, la famille Valentin s’établit au Gabon en 1974. Et c’est au collège Immaculée Conception de Libreville que Sylvia BONGO-ONDIMBA effectue ses études secondaires avant de les poursuivre en France (à vérifier). Après ce séjour français, elle revient au Gabon, où elle trouve son premier emploi à Gabon Immobilier comme chargée du commerce et du développement économique. Promue quelques années plus tard, Directrice générale adjointe, il se lance dans les affaires en créant sa propre boîte Alliance S.A.

Elle devient la deuxième épouse d’Ali BONGO-ONDIMBA, fils du président Omar BONGO-ONDIMBA en 1989, un an après leur rencontre dans un dîner d’affaires. Devenue Première dame illégitime après la non-élection d’Ali BONGO-ONDIMBA à la présidence de la République en octobre 2009. L’américano-gabonaise Inge BONGO-ONDIMBA s’est mariée en 1994 avec M. Ali BONGO-ONDIMBA et, elle se considère, officiellement comme première dame illégitime du Gabon.

11. Jean-Baptiste BIKALOU

Jean-Baptiste Bikalou occupe une place de choix dans l’oligarchie des patrons et des chefs d’entreprises proches d’Ali BONGO-ONDIMBA.

Patron de Pétro Gabon, entreprise de distribution de produits pétroliers qu’il a créé en 2001, Jean-Baptiste BIKALOU a été élu président de la Chambre de commerce et d’industrie du Gabon du Gabon en janvier 2011. Il est qualifié dans ce milieu d’opportunistes affairistes comme un « frère de lumière ».

D’ailleurs, il ne s’en est jamais caché. « Homme de réseaux », il était pressenti pour remplacer Antoine EMBINGA comme Grand Maître de la Grande Loge Symbolique du Gabon (liée au Grand Orient de France). Mais il a été recalé en septembre dernier au profit de Brice ADANDÉ, directeur des douanes de l'Estuaire. Paradoxalement, il a été victime de sa proximité avec Ali BONGO-ONDIMBA, ce dernier étant le Grand Maître de la Grande Loge du Gabon, la rivale d'obédience régulière.

12. Roger OWONO MBA : le pompier des Petites et Moyennes entreprises du Gabon.

Court et rondouillard, M. Roger OWONO-MBA ne paie de mine. Pourtant, le personnage tient une place dans la nouvelle classe oligarchique qui s’est constituée au lendemain de la non-l’élection d’Ali BONGO-ONDIMBA à la présidence de la République Gabonaise. Certes, il n’appartient pas à l’establishment des barons des affaires tels que Jean-Claude BALOCHE mais il incarne la composante opportuniste capitaliste de l’émergence.

Roger OWONO-MBA a été nommé patron de la Banque gabonaise de développement (BGD) en janvier 2011 en remplacement de Christian BONGO-ONDIMBA, demi-frère d’Ali BONGO-ONDIMBA. Bien avant cette nomination, il assurait la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie du Gabon. Aujourd’hui à la tête de la BGD, Roger OWONO-MBA a une mission : redynamiser l’institution en plaçant les PME et PMI au cœur de son action. Et la mission semble être dans ses cordes. Il n’en est pas à son premier coup. Car dans le sérail, il passe pour un pompier des entreprises en difficultés. Les émergents disent qu’il est compétent, alors qu’en réalité tous les quatre coins du Gabon savent que c’est un opportuniste, un affranchi.

La B.G.D a été créée en juin 1960 sur la base des actifs de la société gabonaise de crédit (CREDIC GABON) constituée en juillet 1959. Lors de sa constitution, son capital s’élevait à 400 millions de francs CFA. Aujourd’hui, il a atteint 25.2 milliards de francs CFA. Si l’Etat détient plus de 50 %, la banque compte comme autres actionnaires la Caisse des Dépôts et Consignations (18,01%), l’Agence française de développement (11.40%), la Banque des Etats de l’Afrique centrale (8%), Deutsche Investitions (7.80%), la Caisse des dépôts et Consignations de Paris (3.15%) et la Natexis Banque (0.64%).

La Banque gabonaise de développement a des filiales à l’instar de, la société immobilière de promotion de l’habitat et d’aménagement (Sipha), la société gabonaise de factoring (SGF) et Money Gabon Services (MGS).

13. Gagan GUPTA : le porte-voix d’Olam International

Gagan GUPTA traîne comme un fil à la patte l’air d’un éternel étudiant. Cette impression est une duperie. Gagan GUPTA est le directeur général de la filiale gabonaise du groupe singapourien Olam.

Le Groupe Olam Palm Gabon a été l’un des artisans du projet de la zone économique de Nkok, située à 27 Km de Libreville. Sur l’ensemble du projet qui a déjà mobilisé 2.5 milliards de dollars d’investissement, il a apporté à lui seul 480 millions. Cette zone économique qui couvre une surface de 1 126 hectares devrait permettre aux opérateurs économiques de la filière de bois de créer, à terme, 6000 emplois directs et indirects.

Mais le Groupe Olam Palm Gabon suscite la controverse au Gabon, surtout dans sa branche d’activité d’hévéa et d’huile de palme. Les environnementalistes de la société civile gabonaise – et H20 Gabon comme Marc ONA-ESSANGUI critiquent l’impact des plantations à huile. En novembre 2011, le président non-élu Ali BONGO-ONDIMBA avait signé avec Olam International un contrat de près de 1,54 milliard de dollars pour le développement de la culture du palmier à huile. Cet accord porte sur l’attribution de près 20 000 ha de forêt dans le Komo-Mondah.

14. Alfred MABIKA MOUYAMA : le postier du prince

Alfred MABIKA-MOUYAMA est un fidèle parmi les fidèles du président non-élu Ali BONGO-ONDIMBA. Compagnon de route, il fait partie de la première équipée des Rénovateurs. Et depuis lors, l’homme ne s’en est jamais départi.
La nomination de Jean-François NTOUTOUME-EMANE favorise le retour au gouvernement de nombreux Rénovateurs en tête desquels Ali BONGO-ONDIMBA comme ministre de la Défense nationale. Cette même année, Alfred MABIKA-MOUYAMA est promu ministre du Commerce et de l’Industrie puis ministre de la Jeunesse et des sports. En 2001, le feu président Omar BONGO-ONDIMBA le nomme à la tête de la Poste.

Politiquement, M. Alfred MBIKA-MOUYAMA, il est très impopulaire dans sa ville adoptive Mouila où il vient de subir une énième défaite écrasante aux élections locales face à Mme Albertine MAGANGA-MOUSSAVOU. Ses rares victoires électorales, dans cette ville où aucun Homme politique n’a réussi à faire deux législatures successives, sont le fruit d’un tripatouillage électoral : bourrage des urnes, trafic des procès-verbaux, transport du bétail électoral, achat des consciences,…

15. Rigobert IKAMBOUAYAT NDEKA : le Docker de la République.

A peine président non-élu de la République Gabonaise, Ali BONGO-ONDIMBA n’a pas hésité à remplacer un de ses proches Jean-Pierre OYIBA par un autre de ses proches, Rigobert IKAMBOUAYAT NDEKA, à la tête de l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG-plusieurs années) dont il fut lui-même président du Conseil d’administration pendant plusieurs année.

16. Fabrice BONATI : le brasseur de la République

Fabrice BONATI est un patron qui ne connaît pas la crise. La société des brasseries du Gabon (Sobraga) dont il est à la tête depuis plusieurs années augmente chaque année son chiffre d’affaires. Les Gabonais sont de gros consommateurs des bières. La Sobraga est une filiale du groupe castel. Le groupe est actif sur le secteur des bières en Afrique francophone à travers des marques telles que Castel Beer, Flag spéciale et 33 Export brassées par ses filiales dans plusieurs pays africains.

Fabrice BONATI a étendu les activités de la filiale gabonaise en rachetant les installations d’Eau de Leconi (Eauleco) dont l’usine principale est située dans le sud-est du Gabon, dans la province du Haut-Ogooué. M. Fabrice BONATI est un homme discret. Pourtant, il passe pour un homme d’affaires qui a ses entrées au palais présidentiel. Malgré la bonne santé de son entreprise, Fabrice BONATI n’avait pas hésité à majorer en décembre 2009 les prix des boissons. Reçu en audience par le président non-élu de la République Ali BONGO-ONDIMBA, il s’était engagé à maintenir en activités ses brasseries disséminées à travers le pays mais aussi à consentir des investissements à hauteur de 20 milliards de f CFA pour l’année 2010.

17. Jean-Marc SANSOVINI : l’aiguilleur

Proche du palais du bord de mer qui du temps d’Omar BONGO-ONDIMBA qui avait facilité sa nomination à la tête de la Direction générale de l’Aéroport de Libreville (ADL), Jean-Marc SANSOVINI a été maintenu à son poste au lendemain de la non-élection d’Ali BONGO-ONDIMBA à la présidence de la République Gabonaise en octobre 2009.

Entre 1960 à 1988, l’aéroport international de Libreville a été géré par l’ASECNA. Depuis 1988, l’Etat Gabonais a concédé la gestion commerciale de l’aéroport pour 30 ans à ADL, Société anonyme de droit gabonais. Cette Concession, accordée par décret à ADL fixe les missions du Concessionnaire : exploitation, entretien, renouvellement et développement des infrastructures. Un Cahier des Charges précise les conditions dans lesquelles s’exerce cette délégation de service public. Les missions de navigation aérienne et de sécurité incendie restent du domaine de l’ASECNA.

Les missions de sécurité publique et de sûreté restent du domaine de l'Etat Gabonais: Police aux Frontières, Gendarmerie, Haute Autorité de Sûreté et de Facilitations.
ADL est actuellement capitalisé à hauteur de 4012 Millions F.CFA. Ses actionnaires principaux sont la SEGAP (34 %), l’Etat Gabonais (26 %), 9% OGAR, Air France, ASECNA Services, BICIG, SDV Gabon, SNAT, Total Marketing, ENGEN, OIL LYBIA.

18. Bernard AZZI OYIBA : l’épicier libanais de la République

Naturalisé gabonais, Bernard AZZI a choisi le nom d’OYIBA. Or Jean-Pierre OYIBA est un proche. Bernard AZZI-OYIBA a ouvert en février 2013 le premier grand centre commercial d’Okala dans la banlieue Nord de Libreville.

Libanais d’origine, Bernard AZZI-OYIBA est le patron des magasins Prix Import qui ont pignon sur rue à Libreville. Il possède plusieurs supermarchés dans le centre-ville de la capitale gabonaise mais aussi à sa périphérie. Créé en 1992, Prix Import était d’abord une société à responsabilité limitée qui employait une trentaine de personnes. En quelques années, elle a connu un essor fulgurant au point d’être en concurrence directe avec le groupe Casino, gestionnaire des supermarchés Mbolo et Score, mais aussi avec le groupe franco-gabonais Ceca-Gadis, que dirige Michel ESSONGHÉ, conseiller politique d’Ali BONGO-ONDIMBA.

Proche du palais du bord au temps du feu président Omar BONGO-ONDIMBA, Bernard AZZI-OYIBA l’est aussi auprès de nouveaux tenants du régime illégitime au premier chef desquels Ali BONGO-ONDIMBA. Ce qui en fait assurément un « membre estimé » de l’oligarchie des patrons et chefs d’entreprises qui s’est constitué autour du président Ali BONGO-ONDIMBA depuis sa non-élection à la présidence de la République Gabonaise en octobre 2009.

Auteur: Dr Jean Aimé MOUKETOU

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Commentaires
Z
merci pour toutes ces infos.<br /> <br /> mon peuple perit par faute de connaissance.<br /> <br /> le gabon est partagé
POUR UN GABON MEILLEUR!
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