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11 juillet 2014

Gabon : Communiqué de presse des Souverainistes

 

 

Gabon : Communiqué de presse des Souverainistes  
Du 06 au 09 juin 2014, les militants de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) ont tenu, à Libreville, le 1er Congrès ordinaire de leur parti. Malgré les dissensions et manœuvres intervenues en leur sein à l’approche de ces importantes assises, ils ont porté, par une élection démocratique, Monsieur Jean de Dieu Mouckagni Iwangou à la tête de leur formation politique.  
Par dépit et il fallait s’y attendre, les anciens responsables de ce parti, farouchement opposés à la tenue de ce congrès régulièrement convoqué, ont aussitôt réagi en prononçant l’exclusion illégitime du nouveau président de l’UPG, un parti dont ils venaient de perdre les rennes. Ils ont également exclu d’autres responsables promus aux différentes instances par les congressistes. Comme pour attester de la réelle connivence entre ces anciens responsables et le pouvoir en place – souvent dénoncée par les militants “Loyalistes“ – voila que Jean de Dieu Mouckagni Iwangou vient d’être révoqué du corps de la Magistrature, motif étant pris de l’incompatibilité de son statut de magistrat avec la fonction de chef de parti politique.     
Pourtant, conscient de l’incompatibilité de son statut de Magistrat avec la position de chef de parti politique acquise par son élection à la tête de l’UPG, le 08 juin 2014, l’intéressé a saisi le Chef de l’exécutif en sa qualité de Président du Conseil supérieur de la Magistrature, pour demander sa mise en détachement, tout en évitant soigneusement d’exercer sa nouvelle fonction politique, se mettant ainsi en réserve pour préserver l’esprit de la loi en ne consommant pas cette incompatibilité. Pour toute réponse à sa demande de détachement, un conseil de discipline s’est autosaisi pour prononcer, dans l’illégalité et la précipitation, la révocation de ce magistrat de haut rang.  
  En effet, le dossier que l’administration a transmis par voie d’huissier à Jean de Dieu Mouckagni pour sa défense ne comportait pas l’indispensable requête du ministre de la Justice, seul habilité à saisir le Conseil supérieur de la Magistrature réuni en formation disciplinaire, conformément aux dispositions de l’article 58 de la loi organique n°12/94 du 16 septembre 1994 portant Statut des magistrats. Faisant preuve d’un amateurisme inquiétant pour le justiciable, la formation disciplinaire a pensé pouvoir ignorer cette exigence procédurale en exhibant un courrier à contretemps du ministre qui ne figurait pas aux pièces du dossier.  
Le Mouvement des Souverainistes note pour les regretter et condamner fermement l’esprit et la forme de la décision plus qu’exagérée de révocation de Jean de Dieu Mouckagni Iwangou du corps de la Magistrature qui, à bien y regarder, n’est ni plus ni moins qu’une sentence politique.  
Rien de surprenant de la part d’un pouvoir qui s’est établi en violant la Constitution, les lois et règlements de la République. Ali Bongo Ondimba a perdu l’élection présidentielle du 30 août 2009 dans les urnes, il s’est, envers et contre les lois, règlements et procédures de la République, imposé à la tête de l’Etat, avec la complicité d’une oligarchie qui met ses intérêts égoïstes au-dessus de tout, au point de se rendre coupable de haute trahison.  
En réalité, le pouvoir est coutumier du deux poids deux mesures, et la sanction qui frappe Jean de Dieu Mouckagni n’est qu’une manière d’intimider par des menaces touchant leurs vies, leurs emplois ou leurs salaires, les Gabonais qui expriment leur engagement politique contre le pouvoir.  A contrario, presque tout est permis à ceux qui soutiennent le régime, y compris d’échapper à la justice quand ils sont coupables de crimes rituels. Nous pouvons parier que l’enquête ouverte à la suite de l’odieuse tentative d’assassinat du Professeur Albert Ondo Ossa, opposant notoire, restera sans suite.  
Le mouvement des Souverainistes met au défi le Président du Conseil supérieur de la Magistrature et son Vice-président, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, d’apporter la preuve que Madame Paulette Mengue m’Owone, magistrat, aujourd’hui ministre déléguée à la Marine Marchande, détient un document en bonne et due forme attestant une position de détachement qui lui aurait été accordé pour occuper une fonction gouvernementale éminemment  politique.  
Faussement pointilleux sur l’application du droit, Ali Bongo Ondimba, gardien de la Constitution par la situation de fait qu’il s’est octroyé, n’hésite pas à constamment violer la loi fondamentale comme on peut le relever, entre autres exemples, dans les deux cas particuliers suivants :  
• son auto désignation à la Présidence du Conseil d’administration de l’ANGT en flagrante violation des dispositions, on ne peut plus claires, de l’article 14 alinéa 1er de la Constitution de la République ;   • son refus de nommer un Vice-président de la République, conformément aux dispositions de l’article 14a de la Constitution qui lui impose de procéder à la nomination à cette fonction.  
Toujours sur le plan constitutionnel, depuis bientôt un (1) an, le Conseil d’Etat, institution constitutionnelle qui juge au nom du peuple gabonais le contentieux administratif, ne rend plus cette justice à cause de l’absence de locaux ; Ali Bongo Ondimba l’ayant chassé d’un bâtiment de la Cité de la Démocratie détruit pour la mise en œuvre d’un projet ludique. Voici comment le Président du Conseil supérieur de la Magistrature a privé une institution constitutionnelle de l’exercice de sa mission essentielle, au point de créer ce qu’il faut bien appeler une rupture du fonctionnement régulier des institutions.  
Plus que jamais, les violations des droits de l’Homme sont légion dans le Gabon d’Ali Bongo Ondimba.   Pour en témoigner, les récentes arrestations arbitraires de nombreux étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB), ou encore les privations illégales des salaires de fonctionnaires pour des raisons politiques comme c’est le cas de la rétention depuis bientôt quatre (4) ans des salaires de nombreux cadres de l’Union Nationale qui ont contesté la « victoire » d’Ali Bongo Ondimba en 2009. Il en est de même de l’interdiction permanente illégale de sortie du territoire et de rétention de passeports qui touchent certains d’entre eux.  
La dissolution non constitutionnelle de l’Union Nationale participe de ce même mépris du droit.   En tout état de cause, le Mouvement des Souverainistes marque sa solidarité à Monsieur Jean de Dieu Mouckagni Iwangou dont il partage le combat pour la liberté, le respect du droit, le changement et l’alternance au Gabon. Il l’invite à saisir le Conseil d’Etat de sa situation malgré les aléas matériels et politiques qui pèsent parfois sur cette institution et sur certaines situations.  
Enfin, le mouvement des Souverainistes invite tous les Gabonais victimes d’actes illégaux du pouvoir en place à ne pas se laisser faire, en exerçant constamment tous les moyens que leur offrent les lois de la République pour se défendre et revendiquer leurs droits.
 
Fait à Libreville, le 10 Juillet 2014                                                                   
Les Souverainistes  
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