Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POUR UN GABON MEILLEUR!
POUR UN GABON MEILLEUR!
Archives
Derniers commentaires
7 août 2014

Gabon : Richard Moulomba et les trois ans de son parti politique


Gabon : Richard Moulomba et les trois ans  de son parti politique.  
3ème ANNIVERSAIRE DE L’ALLIANCE POUR LA RENAISSANCE NATIONALE (ARENA)  
Je reviens sur quelques points forts du discours prononcé à Libreville, le 06 août 2014, par Mr RICHARD MOULOMBA MOMBO, Président de L’ALLIANCE POUR LA RENAISSANCE NATIONALE (ARENA).
 
L’histoire de L’Alliance pour la Renaissance Nationale (ARENA)   Des gabonaises et des gabonais, réunis autour de ma modeste personne, ont créé il y a trois (03) ans, le 30 juillet 2011, l’Alliance pour la Renaissance Nationale (ARENA), parti politique que nous avons d’emblée situé dans l’opposition.  Comme nous l’avons dit en son temps, l’ARENA n’est pas un parti de plus dans le landerneau politique gabonais. Il a la saine ambition de jouer sa partition, de défendre ses idées, ses valeurs et de contribuer autant que faire se peut à l’encrage de la démocratie au Gabon, en œuvrant, aux côtés d’autres acteurs moraux ou physiques, pour l’alternance politique dans notre pays.  
Le  bilan des 3 années  
l’ARENA a pris part à tous les débats d’intérêt national auxquels il a été associé. Nous avons fortement contribué aux discussions sur la biométrie en qualité de membre de la « Commission paritaire AD HOC sur la mise en œuvre de la biométrie dans le processus électoral au Gabon », présidée par l’ancien Premier Ministre Raymond NDONG SIMA.  
  Nous demeurons toutefois mobilisés jusqu’à la mise en place d’une biométrie réelle intégrant toutes les étapes nécessaires et tous les verrous de sécurité électorale. Pour cela, il nous apparait impérieux, que cette Commission paritaire AD HOC sur la mise en œuvre de la biométrie soit réactivée, pour enfin servir à la Nation une biométrie effective garantissant des lendemains électoraux moins tumultueux et plus apaisés.  
Bien avant, en 2012, nous avons pris notre bâton de pèlerin aux côtés d’autres responsables politiques pour prêcher l’unité de l’opposition auprès de nos pairs. Cette démarche unitaire a abouti, comme chacun le sait, à la tenue, à Mouila, du 07 au 09 septembre, des assises de l’opposition gabonaise ayant porté sur les fonts baptismaux l’Union des Forces du Changement (UFC), regroupement de partis politiques de l’opposition.  
L’ARENA est monté au créneau chaque fois que nécessaire pour se prononcer sur des questions d’actualité. Ce fut le cas sur les questions des crimes rituels, de milliers de fonctionnaires sans affectation depuis 2009, de la justice sociale, de la légion étrangère d’Ali ben BONGO, des pénuries d’eau et d’électricité, du recul de la démocratie, entres autres.  
Sur le plan électoral, notre parti a pris part à la  première élection politique de son histoire lors des locales de décembre 2013. Le coup d’essai fut un coup de maître notamment dans le département de la Doutsilaoù l’ARENA, grâce à la coalition formée avec l’UPG et le RNB, y codirige avec ces derniers le conseil départemental. Notre parti ayant obtenu la présidence et la deuxième vice-présidence de l’institution.  
Les finances de l’ARENA  
Toutefois, ces résultats ne doivent pas occulter une réalité incommode. L’absence de ressources financières, dans un environnement sociopolitique pollué par une brume perfide de CFA, ne favorise que les partis nantis.  
L’alternance politique au Gabon  
J’ai conscience que la perspective d’une alternance politique au Gabon suscite naturellement des appétits légitimes mais il faut savoir raison garder. C’est pourquoi, j’appelle les uns et les autres au ressaisissement. Le Gabon n’est pas un gâteau à partager entre «anciens» camarades  
Le malade gémit de souffrances et réclame à son chevet un praticien plus compétent pour le délivrer d’une mort programmée. Un tel contexte ne s’accommode ni de l’agitation ni des tergiversations inutiles. Il faut sauver le « malade » Gabon. Point question de procéder à la sélection par l’argent mais plutôt de s’activer à rechercher le meilleur médecin et à mettre à sa disposition la trousse médicale nécessaire pour sortir le « malade Gabon » de sa mort programmée. C’est à ce prix que l’opposition accédera au pouvoir.  
L’ascenseur social  ne fonctionne plus  
Face aux lendemains incertains et à la précarité, le système BONGO a créé d’autres critères subjectifs, souvent irrationnels pour quiconque voudrait emprunter l’ascenseur social.  Les quartiers sous-intégrés concentrent plus de 80% des chômeurs. Vous y rencontrerez des jeunes diplômés de tous  niveaux et de tous secteurs livrés à eux- mêmes. Le diplôme ne suffit pas. Il faut en plus faire allégeance, porter des valises, s’humilier, aliéner sa liberté, se compromettre, se livrer à des « exercices » désagréables à la face de Dieu et ainsi vendre son âme.  
Malheur alors aux idéalistes, aux intègres, à ceux qui nourrissent des valeurs, notamment celles d’essence divine. Gloire aux noceurs de tout poil, aux adeptes des raccourcis, aux paresseux, aux arrivistes prêts à tout, y compris au sacrifice ultime, pour « réussir ».   Au Gabon, le monde du travail est un vaste terrain où s’élaborent et s’exécutent toute forme d’intrigues et d’injustices à l’égard de ceux qui n’ont ni nom ni personne pour les recommander.  
Florian NGIMBIS décrit la situation sociale dans son pays en ces termes, je le cite : « … Il y a pourtant cette rage qui monte, lentement, doucement, aussi inéluctablement que la marée. Rage d’un pays dont la richesse ne parvient à ses enfants que sous la forme de miettes tombées de la table du banquet. Rage d’une jeunesse qui réalise qu’elle est dans un film dont elle n’est ni le scénariste ni le héros, juste un figurant destiné à boucher les trous d’un casting mal effectué ». Fin de citation.  
Lutte contre la pauvreté – le rapport "McKinsey"  
L’opinion nationale et internationale, ainsi que les cibles de cette étude s’attendaient à un redéploiement des moyens et à des actions concrètes. M. Ali BONGO ONDIMBA et ses affidés, contre toute attente, initient des assises sociales pour déboucher sur les mêmes conclusions que McKinsey. Le jeu consiste à distraire et à emmitonner le peuple avec des promesses irréalisables.  
Transhumance politique  
Le 07 juin 2014, à la signature d’un accord politique entre Ali ben BONGO ONDIMBA et quelques partis politiques dont certains de l’opposition, auxquels se sont ajoutés des personnalités de la société civile. Le pacte social est en réalité le prétexte pour justifier la transhumance en cours.  
Dilapidation de l’argent public  
Le «NewYorkForumGabon », une messe dont les véritables retombées pour le pays relèvent encore de l’ésotérisme. Selon les propos du ministre porte-parole du gouvernement, le énième caprice de l’enfant gâté d’Omar BONGO est entièrement pris en charge par l’Etat gabonais. Au Gabon où les dirigeants nourrissent des complexes notoires vis-à-vis de tout ce qui vient de l’étranger, ils l’ont « acheté » sans conditions. M. Richard ATTIAS tient à Libreville un marché perméable et juteux où il écoule, sans gros efforts, son produit indigeste. Chez nous, le vent nous est vendu !   Distraction ou de la volonté d’échapper à l’ennui,  ils ont pour noms :  
Les cours de golf ;   Les courses de bateaux ;   Le carnaval de Rio délocalisé à Libreville ;   La marina ;   Les matchs internationaux de football ;   L’achat de Boeing à la princesse ;   Les véhicules de luxe ;   Les concerts ;   Le choix des entraîneurs de l’équipe nationale de football, etc.  
L’impuissance des autorités  
Ils ont choisi de réagir plutôt que d’agir, subir plutôt que d’anticiper, bref notre gouvernement s’est approprié de la meilleure manière qui soit le « gabonisme » qui, face à une impasse, exprime si fort une résignation: « on va encore faire comment »   Face à l’insécurité galopante, Les assassinats, les enlèvements avec demande de rançon, les empoisonnements, les agressions connaissent une montée exponentielle. La violence connait même un glissement progressif de la rue vers les domiciles privés. C’est ainsi que plusieurs familles, surprises par des « visiteurs » dangereux, subissent les pires humiliations avant d’être spoliés de leurs biens. Où que vous soyez à Libreville ou à l’intérieur du pays, vous n’êtes pas à l’abri d’une mauvaise rencontre.  
L’iniquité, une règle !  
Aujourd’hui, notre pays fonctionne en mode « ralenti ». A quoi bon se donner la peine quand les fruits du travail collectif ne bénéficie qu’aux mêmes. Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Cette tendance ne devrait pas réjouir nos dirigeants, prompts à justifier l’injustifiable, d’autant plus  que sous d’autres cieux, les plus riches se recrutent essentiellement dans le monde des affaires tandis que chez nous,  ils sont soit hommes ou femmes politiques, soit agents de l’Etat. C’est-à-dire des individus dont les revenus, mêmes cumulés, ne peuvent justifier autant de richesses. Sauf à puiser impunément dans les caisses de l’Etat.  
Opposition  
Les leaders de l’opposition doivent taire leurs divergences, leur esprit hégémonique, leur arrogance, leur nombrilisme et leur narcissisme pour libérer, une fois pour toute le Gabon, non seulement du régime Ali Ben, mais aussi de tout le système BONGO. Certes, quelques-uns d’entre nous, de connivence avec le pouvoir ou en mission pour son compte ou encore pris dans le tourbillon d’un messianisme primaire, convaincus qu’ils ne peuvent quitter la terre sans présider aux destinées de notre pays, attendront le dernier moment pour se désolidariser et faire cavalier seul comme ce fut le cas en 2009.  
Le peuple sait qu’il doit pardonner. Mais pour le faire, il faut que chacun de ceux qui l’ont offensé, spolié, malmené et qui ont commis sur lui toutes ces choses abominables et inhumaines, ait la pudeur de passer par les phases de confession et de repentance à l’image de la tentative d’Omar BONGO, architecte de ce système.  
Le peuple n’est pas dupe. Il sait qu’il doit léguer la gestion de son histoire dans ce deuxième cinquantenaire, à une nouvelle race d’hommes politiques, génétiquement bienfaisants, et capables de conduire avec sérénité son destin. Et non à nouveau à cette race qui a mal géré le premier cinquantenaire de son histoire, en laissant un pays ruiné et mafieux.  
L’ARENA pour sa part réaffirme son opposition à toute tentative de perpétuation du système BONGO. Car nous n’oublions pas que le serpent qui fait sa mue ne cesse pas de demeurer un serpent.  
Inquiétude !  
Je scrute l’horizon et il est clairement obscur. J’observe le ciel et j’y vois des nuages ombrageux. Le vent souffle et la tempête gronde. Plusieurs témoignages concordants des hommes d’églises, des temples traditionnels et des écoles de mystères prédisent un avenir tumultueux pour notre pays si le changement de cap n’est pas opéré très tôt. Ces mêmes sources ont interrogé les morts, nos ancêtres. Pour toute réponse, elles ont vu des « visages » courroucés, remontés aussi bien par la « gabonophobie » de notre président que par les récurrentes pratiques abominables observées dans notre pays : les crimes odieux, les agressions et les empoisonnements programmés, les relations contre nature, la vampirisation du peuple, la fourberie, la cupidité.  
« Errare humanum est, perseverare diabolicum » disent les latins. Autrement dit, l’erreur est humaine mais y persévérer est diabolique.   Mobilisation  
Oui, l’heure est grave et les moments cruciaux. « Eveille-toi Gabon une aurore se lève » !  
Election  
Chaque citoyen a le droit légitime de se porter candidat à toute élection s’il en a les capacités. Mais les spécialistes du marchandage politique, les missionnaires du parti au pouvoir et tous les « Bongoistes »  préoccupés par le sort leur système, doivent savoir que le moment venu, les gabonais se souviendront d’eux.  
C’est pourquoi, à ce stade de mon allocution, j’invoque du haut de cette tribune, les âmes agissantes et éternelles des dignes fils du Gabon afin qu’elles s’unissent à nous pour voler au secours de leur mère patrie, prisonnière d’un groupuscule d’hommes et de femmes sans cœur, sans foi ni loi  
« L’esclave qui ne veut pas se libérer de ses chaines, ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort » (Thomas SANKARA)   
Il faut y croire et se donner les moyens.  
Extraits du discours de Mr RICHARD MOULOMBA MOMBO
Source : am dworaczek-bendome
Publicité
Commentaires
POUR UN GABON MEILLEUR!
Publicité
Publicité