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POUR UN GABON MEILLEUR!
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2 janvier 2015

GABON: LA MORT DE BEKA, COMME CELLE DE BIKO, NOUS MET FACE À UN MÉDECIN LÉGISTE MENTEUR

 

                                           Steve Biko (photo: biography.com)
                                           Image: Wan Shitong
                               Image: Gabonews
Le 18 août 1977, Steve Bantu Biko, le fondateur du Mouvement de la Conscience Noire en Afrique du Sud, l'inspirateur du soulèvement de la jeunesse de Soweto en 1976, appelant les Noirs à se libérer, est arrêté à un barrage de police puis conduit à Port Elizabeth où il est torturé. Il est ensuite transféré à Pretoria dans le Transvaal, le 11 septembre 1977. Le lendemain, le 12 septembre 1977, il meurt en détention. Le rapport officiel du médecin légiste commis par le régime de l’apartheid, qui dit-on examina le corps, conclut à une mort des suites d’un grève de la faim. A sa mort, Steve Bantu Biko avait exactement 30 ans.
Le 20 décembre 2014, Bruno Mboulou Beka, citoyen Gabonais en possession de tous ses documents d’état civil le prouvant, accompagné de certains membres de sa famille et d’autres Gabonais, fut agressé par les forces de répression du régime Ali Bongo, au gaz lacrymogène et à balle réelles. C’est sous les yeux de certains membres de sa famille et de nombreux autres Gabonais, que Bruno Mboulou Beka est tombé sous les balles des forces de répression. Ce sont tous ces patriotes qui ont empêché que ces forces de répression ne s’emparent du corps de Bruno Mboulou Beka, comme elles le firent de ceux d’autres personnes abattues. Le corps fut placé dans un taxi pour l’hôpital dans l’espoir de sauver la victime. Mais le taxi fut arrêté par la gendarmerie et le corps réquisitionné. Quelques heures plus tard, le Procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé, en compagnie de son médecin légiste préféré, Liliane Flore Pemba, apparaissent à la télévision d’Etat et nous gratifient de déclarations surréalistes comme quoi ce corps transporté dans le taxi aurait été volé dans une morgue de Libreville par les occupants du taxi; le médecin légiste quant à elle, disant avoir examiné le corps, indique que le décès a pour cause: « des blessures à la face antérieure du cou, des plaies contuses (le médecin légiste prononce contuste, ce qui prouve qu’elle ne sait pas de quoi elle parle) d’environ 1 cm de grand axe, y en avaient 2 sur la face antérieure du cou, y en avait une autre juste en dessous du menton; et ces plaies, celles qui sont sur la face antérieur du cou, au moins une des plaies a blessé le…un vaisseau qui amène, un gros vaisseau important de l’organisme qui amène le sang du cœur vers le cerveau, c’est l’artère carotide; et le sujet est décédé des suites de cette plaie-là ». A sa mort, Bruno Mboulou Beka avait exactement 30 ans.
En 1977, le régime de l’apartheid était tout puissant, mais il ne fut pas éternel. L’édifice de l’apartheid se lézardant au fil du temps, le véritable rapport d’autopsie fait par le Dr Jonathan Gluckman, fut rendu public. Ce rapport rétablissait la vérité. Le constat du Dr Gluckman fut que Steve Biko n’avait pas succombé d’une quelconque grève de la faim, mais d’une hémorragie cérébrale causée par la bastonnade et la torture. Il avait la boite crânienne fracturée. Le médecin légiste qui avait conclu à la mort des suites d’une grève de la faim venait d’être désavoué et la vérité de triompher. C’est ce que retiendra éternellement l’histoire.
En 2014, la mort de Bruno Mboulou Beka s’est produite devant plusieurs témoins, dont des membres de sa famille. Sa famille, dans un communiqué de presse, a indiqué avoir constaté un trou sur son visage; trou que la gendarmerie a couvert d’un kleenex. Les vidéos filmées par des témoins du crime, montrent indiscutablement la victime saignant abondamment du visage et non du cou comme voudrait nous le faire croire le médecin légiste du régime, Liliane Flore Pemba. La cause du décès avancée par ce médecin légiste a été retenue pour cadrer avec une version des faits, saugrenue, concoctée par le régime et soutenue par un faux montage vidéo afin de persuader l’opinion que Bruno Mboulou Beka soit décédé d’une rixe avec d’autres citoyens. Mais peine perdue ; cette énième fausseté ne convainc personne, car toutes les évidences indiquent que ce sont les force de répression qui ont abattu notre compatriote. Mais un médecin légiste, Liliane Flore Pemba, a participé au cinéma du régime voulant inventer une autre cause pour la mort de ce martyr Gabonais. Comme pour Steve Biko, la vérité sur la mort de Bruno Mboulou Beka triomphera et balaiera Liliane Flore Pemba sur son passage. 
Dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, comme dans le Gabon dictatorial des Bongo, la brutalité policière et la dissimulation des crimes est la règle ; et elle a besoin de médecins légistes de complaisance pour justifier ces crimes. Mais quand les régimes tortionnaires s’effondrent, arrive l’heure des comptes !
Source : Charly M. - Le Gabon énervant!
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