Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POUR UN GABON MEILLEUR!
POUR UN GABON MEILLEUR!
Archives
Derniers commentaires
4 janvier 2009

Discours à la nation du Dr. Daniel Mengara: “Vous pouvez, Mr Bongo, vous mettre votre ouverture dans le trou que vous voulez"

A l’occasion de son discours de voeux de nouvel an à la nation gabonaise, le Dr. Daniel Mengara a fustigé l’immobilisme et la criminalité du régime Bongo, et appelé les Gabonais à commencer la résistance nationale et internationale contre le régime Bongo. S’adressant spécifiquement à Omar Bongo, le leader du mouvement “Bongo Doit Partir” (BDP-Gabon Nouveau) a, sans détour qualifié d’”imbécile” celui qu’il a appelé le président autoproclamé du Gabon: “Monsieur Bongo, j’ai envie de vous dire que vous êtes un imbécile” a harangué le Président du BDP-Gabon Nouveau.

S’agissant du désir du dictateur gabonais d’ouvrir le gouvernement aux forces de l’opposition, “vous pouvez, Monsieur, vous mettre votre ouverture dans le trou que vous voulez,”, a lancé le Dr. Daniel Mengara dans ce qu’il convient d’appeler un “non” catégorique du leader du BDP-Gabon Nouveau.

“Vous souvenez-vous qu’il y a eu, dans ce pays, une conférence nationale en 1990 qui a vu la naissance de plus de 300 partis politiques et associations, et que depuis lors, c’est-à-dire près de 20 ans plus tard, votre ouverture a phagocyté tous ces partis et associations, pour ramener le Gabon au système de parti unique de fait que nous vivons aujourd’hui, c’est-à-dire une monarchie quasi héréditaire avec des oppositions inventées par vous-même pour jouer aux fanfarons politiques dans votre mafia d’état?” a demandé le Dr. Daniel Mengara, avanat d’ajouter: “Qu’en est-il donc de tous ces opposants que vous avez, au fil des années, absorbés ? Où est le développement qui en a résulté, où est la compétence, où est la démocratie, où est l’état de droit, et où sont les préoccupations des Gabonais dans tout ça? Il me semble que vous êtes aujourd’hui vautré à la tête d’un état mafia, Monsieur Bongo,  et vous croyez que les Gabonais ne le voient pas ?”

Ci-dessous, retrouvez l’intégralité du discours du Dr. Daniel Mengara


Gabonais, Gabonaises,

Chers compatriotes,

Je voudrais d’abord vous souhaiter la bonne année, même si je sais que beaucoup d’entre vous allez passer le nouvel an dans la misère, la précarité et le deuil, du fait justement de la gestion catastrophique dont notre pays a été l’objet au cours des quarante et une dernières années de bongoïsme dictatorial et animalier.

En m’adressant à vous aujourd’hui, je veux vous dire ma rage et ma révolte face à la débâcle de 41 ans que traverse actuellement notre pays. Et je veux pour cela, non pas vous faire un discours d’homme politique, puisque je n’en suis pas un, mais vous parler sans paravent comme un citoyen révolté se doit de le faire quand il a en face de lui des imbécillités telles que celles que vient de pondre Omar Bongo lors de son discours de nouvel an.

Imbécillités parce que voilà un vieillard devenu gâteux qui ne sait plus ce qu’il dit, et qui ne se rend même pas compte que ses discours à la nation sont devenus des redites vides de sens, à la manière d’un disque rayé qui répète indéfiniment la même séquence, la même partition depuis 41 ans, et qui finit par donner des maux de têtes aux gens qui l’écoutent.

Imbécillités parce que, au moment même où Omar Bongo faisait son discours à la nation, un discours dans lequel il annonçait un énième gouvernement d’ouverture dans lequel, nous supposons, il voudrait faire entrer, pour la énième fois, des opposants fabriqués par lui-même, il faisait, au même moment, arrêter les 30 et 31 décembre 2008, Marc Ona Essangui, Gaston Asséko, Dieudonné Koungou, George Mpaga, Alain Moupopa et Gregory Ngbwa Mintsa, six compatriotes incarcérés en plein nouvel an pour avoir osé poser des questions au régime Bongo sur sa gestion calamiteuse du patrimoine national gabonais. C’est là un acte indécent que les Gabonais ne doivent jamais pardonner à Omar Bongo.

Qu’Omar Bongo me permette donc de lui demander ce que son « ouverture » veut dire ! Il me semblait, à moi, que le mot « ouverture » ne voulait pas simplement dire intégrer dans un régime moribond des opposants achetés à coup de milliards ou des visages nouveaux venus simplement décorer la foire aux parasites qu’est le régime d’Omar Bongo? L’ouverture devrait supposer non seulement de nouvelles idées et de nouveaux visages, certes, mais également la capacité du régime Bongo à comprendre que les méthodes dictatoriales qui empêchent les citoyens de s’exprimer, de poser des questions et d’exiger la transparence sont justement à la base de ce blocage dont Monsieur Bongo se plaint. Il est donc imbécile, Monsieur Bongo, de vouloir l’ouverture sans, au préalable, vous être à vous-même ouvert l’esprit pour comprendre qu’une ouverture sans démocratie c’est comme manger du caca de chien. Cela ne veut tout simplement rien dire.

Et, puis, entre nous, Monsieur Bongo, de quelle nouvelle ouverture parlez-vous ? Vous souvenez-vous qu’il y a eu, dans ce pays, une conférence nationale en 1990 qui a vu la naissance de plus de 300 partis politiques et associations, et que depuis lors, c’est-à-dire près de 20 ans plus tard, votre ouverture a phagocyté tous ces partis et associations, pour ramener le Gabon au système de parti unique de fait que nous vivons aujourd’hui, c’est-à-dire une monarchie quasi héréditaire avec des oppositions inventées par vous-même pour jouer aux fanfarons politiques dans votre mafia d’état? Qu’en est-il donc de tous ces opposants que vous avez, au fil des années, absorbés ? Où est le développement qui en a résulté, où est la compétence, où est la démocratie, où est l’état de droit, et où sont les préoccupations des Gabonais dans tout ça? Il me semble que vous êtes aujourd’hui vautré à la tête d’un état mafia, Monsieur Bongo,  et vous croyez que les Gabonais ne le voient pas ?

Je dis donc, « imbécilités », Monsieur Bongo, parce que vous demandez sans cesse, discours après discours, années après années, des sacrifices et de la patience aux Gabonais. Mais dites-nous, Monsieur Bongo, pourquoi vous ne faites pas vous-même ces sacrifices, pour montrer l’exemple, pour une fois ?

Et pendant que vous y êtes, commencez par vendre toutes les villas que vous avez achetées en France avec l’argent volé des caisses de l’état gabonais et rapatriez cet argent au Gabon. Je suis convaincu que  les 18 millions d’Euros de biens immobiliers que vous y possédez, soit environ 12 milliards de F CFA, pourront sauver des enfants gabonais en alimentant, au minimum, nos vieux hôpitaux délabrés en médicaments pendant quelques années. En revendant, par exemple, vos Bugatti à 722 millions de F CFA, vos hélicoptères et jets privés achetés à prix lourd, puis en rapatriant l’argent accumulé sur les comptes à blanchiment d’argent que vous possédez en France, en Suisse et en Chine, je suis persuadé que votre fortune personnelle accumulée malhonnêtement pourrait au moins faire vivre tout le Gabon pendant une année ou deux sans craindre les effets de la crise dont vous parlez, Monsieur Bongo. C’est cela aussi le sacrifice que vous devez faire.

Et pourquoi, comme mesure de réduction du train de vie de l’état, ne pas commencer par débaucher la moitié de vos ministres, supprimer totalement le Sénat, organe inutile au Gabon, et, en guise de sacrifice national, pourquoi ne pas réduire de 50% votre propre salaire et celui de tous vos ministres et appointés politiques, pourquoi ne pas retirer les multiples voitures de fonctions de vos administrés et les revendre aux enchères, punir les crimes de corruption et de détournement de biens publics ? Vous verriez, Monsieur Bongo, que, rien qu’avec de telles petites mesures, le Gabon ne s’en porterait pas plus mal !

Et, au passage, au moment même où vous nous parlez de crise, expliquez-nous comment, avec un budget de 1800 milliards en 2007, un budget qui est parti de 900 milliards en 1997 et qui de 2007 à 2008 s’est retrouvé à 2700 milliards, soit une augmentation de plus d’un milliard en une seule année, vous n’arrivez toujours pas à construire dans notre pays un réseau routier, un réseau hospitalier et des structures éducationnelles dignes de ce nom ?! Je ne parlerai même pas du développement économique que le petit million d’habitants que nous sommes attend toujours depuis 41 ans.

Monsieur Bongo, j’ai envie de vous dire que vous êtes un imbécile.

Imbécile parce que, Monsieur Bongo, vous n’arrivez pas encore à comprendre que le problème du Gabon, c’est vous. Vous aurez beau gronder vos ministres, prétendre donner des ordres, proclamer des changements de mentalités et tout le cinéma habituel, tant que votre propre mentalité restera celle d’un animal, c’est dans la jungle qu’il vous faudra aller vivre avec les animaux, et non dans la société des hommes. Vos ministres et administrés sont à l’image animalière que vous avez-vous-même créée, c’est-à-dire que dans leurs vols, ils imitent le maître voleur et dans leurs incompétences, ils imitent le crapaud aux appétits génocidaires que vous êtes. Monsieur Bongo, vous avez des comptes à rendre à la population gabonaise.

Et voilà pourquoi je dis que vous êtes un imbécile.

Imbécile parce que vous croyez que des Gabonais dignes de ce nom qui aiment vraiment leur pays entreront dans ce chiffon, ce machin de gouvernement que vous dirigez ? En ce qui me concerne et en ce qui concerne le BDP-Gabon Nouveau, vous pouvez, Monsieur, vous mettre votre ouverture dans le trou que vous voulez, car vos discours creux et votre criminalité, les Gabonais en ont plus que ras le bol.

Monsieur Bongo, si vous ne l’avez pas encore compris, laissez-moi vous l’enfoncer dans la tête une bonne fois pour toutes : le problème du Gabon, c’est vous. Démissionnez car vous ne servez strictement à rien à la tête de l’état gabonais. Vous êtes un homme inutile pour la destinée de ce peuple, et vous devez débarrasser le Gabon de votre présence.

Et quant à vos suppôts de Satan que l’on appelle André Mba Obame et Ali Bongo, je lance un avertissement solennel : vous ne réussirez pas à prendre en otage le Gabon ; les Gabonais ne vous laisseront pas faire. Rêvez comme vous voulez de prendre les rennes du pays après la mort de votre moribond de président autoproclamé, mais c’est dans les rues de Libreville que demain les Gabonais traîneront vos cadavres. Animaux vous êtes, animaux vous resterez. Vous ne méritez pas la considération qui est donnée aux humains.

Chers compatriotes,

Nous, au BDP-Gabon Nouveau, restons persuadés que nous pouvons faire au Gabon en 5 ans ce qu’Omar Bongo et sa clique de génocidaires n’ont pas pu faire en 41 ans de pouvoir incompétent. En 5 ans, le développement économique est possible. En 5 ans, les routes, les écoles modernes, le logement moderne, la santé et l’emploi pour tous, tout cela est possible. Mais ce Gabon-là, ce Gabon de la responsabilité et des valeurs, ce Gabon du progrès, de la dignité et du renouveau, ce Gabon qui est réalisable en cinq petites années, est un Gabon impossible tant qu’Omar Bongo et sa clique de brigands resteront au pouvoir. Cela doit donc nous interpeller.

Arrêtons donc de croire, chers compatriotes, qu’Omar Bongo est la personne par laquelle le Gabon changera. Un homme aussi animalisé est incapable de changer.

Arrêtons de croire que la réforme démocratique  que nous attendons viendra du régime Bongo lui-même. Une mafia ne se réforme pas d’elle-même. Il faut l’y forcer.

Le changement au Gabon ne viendra pas non plus par les urnes, la magie ou le miracle de Jésus Christ. Le changement ne viendra que par notre sacrifice et notre capacité à dire « trop c’est trop, Bongo doit partir ».

Il est temps de comprendre que ce ne sera ni à la France, ni aux Etats-Unis, ni aux Martiens venus de la planète mars, de venir libérer le Gabon pour les Gabonais. Ils ne le feront pas pour nous. Le Gabon ne se libérera que sur la base de la volonté et sur la base de l’acte de résistance des Gabonais eux-mêmes.

Le BDP-Gabon Nouveau réaffirme donc son soutien indéfectible aux ONGs gabonaises qui se battent aujourd’hui dans notre pays pour la dignité de notre peuple. Nous saluons le courage patriotique de Marc Ona Essangui, Gaston Asséko, Dieudonné Koungou, George Mpaga, Alain Moupopa et Gregory Ngbwa Mintsa, ces frères de lutte qui aujourd’hui se sacrifient pour le bien de leur peuple, de leur pays. Ce sont des héros nationaux. Le Gabon leur doit certainement de la reconnaissance.

A la communauté internationale, le BDP-Gabon Nouveau demande de prendre acte du caractère inacceptable de la dictature bongoïste au Gabon et d’exiger la libération immédiate des leaders d’ONGs arrêtés.

Notre mouvement en appelle également à la nation gabonaise pour que commence, dès maintenant, une prise de conscience immédiate sur la nécessité d’organiser la résistance nationale et internationale contre la dictature d’Omar Bongo au Gabon.

Cette résistance ne peut se faire de manière hésitante. Elle doit être totale et absolue. Elle ne peut se faire sur la base de concepts dépassés ou d’approches naïvement convivialistes. Elle doit être citoyenne, déterminée et virile, et se refuser aux types de compromissions qui ont fait du Gabon le cimetière de la misère et des espoirs perdus pendant 41 ans. Cette résistance nous commande à tous de faire nôtres les principes édictés à l’article 35 de la Déclaration française des Droits de l’Homme et des Citoyens de 1793, principes qui affirment que “quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré et le plus indispensable des devoirs.”

Ensemble, chers compatriotes, faisons que 2009 soit l’année de la reprise en main du Gabon par les Gabonais.

Bonne année.

Je vous remercie.

Fait à Montclair, New Jersey (USA), le 31 décembre 2008

Dr. Daniel Mengara
Président
BDP-Gabon Nouveau

Siège USA

BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052, USA
Téléphone (USA): 973-447-9763
Fax (USA): 973-447-9763

Coordination Nationale, Gabon: Tél. 07.23.39.01

Publicité
Commentaires
POUR UN GABON MEILLEUR!
Publicité
Publicité