UNE REACTION DE L'INTERNAUTE MOUSSOTOU REPRISE POUR VOUS, CHERS COMBATTANTS POUR UN GABON MEILLEUR

MOUSSOTOU  - QUID DE MAMBOUDOU ?

Une lecture exégétique du fonctionnement de Pierre Mamboundou face à la crise politique que traverse actuellement le Gabon me laisse déduire, sans prétention d’omniscience, que ce dernier n'est pas prêt à se martyriser pour le bien peuple gabonais. J’ai la forte impression qu’il veut que tout lui soit servi sur un plateau en or. Tout en dénonçant la gesticulation de forces de l’ombre, notamment la France, qu'il soupçonne de vouloir adouber ALI, ce sont ces mêmes forces obscurantistes qu’il implore quant à sa protection physique en cas de...

Ne soyons pas des adeptes de l’oxymoron. Il faut bien que Mamboundou comprenne que lorsqu’on s’engage dans l’arène politique, il faut d’abord compter sur soi-même et donc, réunir à court, à moyen ou à long terme, les moyens de cette politique et accepter, quand la nécessité s’impose, de mourir pour une juste cause, pour plus de justice sociale, pour un peuple qu’on prétend aimer et dont on souhaiterait l’accès à mieux-être .

Que PM soit un légaliste, friand du respect de la Constitution républicaine, c’est de bonne guerre, j’en conviens. Mais cela l'empêche-t-il aujourd’hui d'appeler le peuple qu’il prétend le soutenir à une mobilisation continue, tout le temps que cela s'avérerait nécessaire (comme à Madagascar), à la grande place de Rio ou ailleurs, dans l’optique d’interpeller la communauté internationale quant aux manœuvres qui se préparaient dans l’ombre et qui viseraient la révision de notre Constitution et qui tendraient à introniser le Judas national par voix parlementaire ? C’est bien de faire des conférences de presse. Et après ?

Qu’est-ce qui empêche désormais Mamboundou, au regard de l’Etat de santé irréversible de Bongo, de mobiliser ses ouailles afin d’entamer des sit-in et marches pacifiques à Libreville pour réclamer la reconnaissance officielle par le Parlement bicaméral et la Cour constitutionnelle de la vacance de pouvoir, visiblement de fait aujourd’hui ?

Car à supposer que Bongo, qui est aujourd’hui grabataire et donc impotent (s’il n’est pas mort), vive jusqu’en 2012 et qu’il soit toujours astreint aux soins intensifs et donc incapable physiquement de présider la destinée du Gabon, doit-on indéfiniment attendre son retour et par conséquent vivre sans chef d’Etat ? Qui mieux que PM peut dénoncer cet anachronisme politique ?

J'aime bien Mamboundou pour son verbe, c'est un bon tribun comme l’a été aussi MBA ABESSOLE à son époque. Mais la différence entre les deux hommes est que le premier m’apparaît comme un poltron, qui visiblement manque de courage quand il le faut, tendant davantage à penser à sauver sa peau qu’au peuple pour lequel dit-il lutter. Ce, à la différence de MBA ABESSOLE qui, quoi qu’on dise de lui aujourd’hui parce qu’ayant apparemment trahi ses convictions politiques, savait se mettre en avant des marches, sit-in et meeting, avec « son béret basque », malgré sa vie qu’il savait pourtant menacée. Peut-on rebâtir le Gabon sous le joug de la peur ?

Pour parler comme William James, en adaptant cependant sa vision économique au contexte sociopolitique du Gabon d’aujourd’hui, je dis à PM : « il ne s'agit plus d'interpréter le monde, il faut le transformer », sauf si tu as décidé de laisser filer le pouvoir entre les doigts.

QUE DIEU BENISSE LE GABON ET DONNE DU COURAGE A MAMBOUNDOU.

AUTEUR: MOUSSOTOU