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POUR UN GABON MEILLEUR!
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13 septembre 2009

Gabon: Le frère du Dr. Daniel Mengara échappe à un assassinat politique?

mengara_lbv.jpg [1]

Dr. Daniel Mengara, lors de sa déclaration de candidature à Libreville le 22 juillet dernier

Le grand-frère de Daniel Mengara aurait, selon des sources familiales, échappé de justesse à un assassinat politique. Le Dr. Daniel Mengara, leader du mouvement « Bongo Doit Partir », qui a quitté le Gabon mardi soir par un vol de Air France et arrivé sain et sauf aux USA mercredi, a appris ce jeudi matin que son grand frère, avocat bien connu à Libreville, qui ne fait pourtant pas de politique et chez qui le Dr. Daniel Mengara demeurait lors de son séjour au Gabon, a été agressé mercredi soir par des militaires.

Les militaires, selon la description du grand frère du Dr. Mengara, circulaient dans un véhicule militaire de type Jeep immatriculé 15088653 ou 15088683 (les deux derniers chiffres 53 ou 83 étant incertains au vu de l’heure tardive). Les immatriculations commençant par le numéro 150 au Gabon sont celles de l’armée.

Le grand-frère du Dr. Mengara décrit une situation assez étrange où, se rendant chez lui à Nzeng Ayong vers 22 heures, il se serait engagé dans une ruelle utilisée comme raccourci pour échapper aux embouteillages du feu de Nzeng Ayong. C’est alors que derrière lui, au niveau du Collège Saint George, un véhicule venant de derrière lui fait un jeu de phares. Croyant à quelqu’un de pressé qui lui demandait de le laisser passer, le grand-frère se met de côté et laisse passer le véhicule. Mais le véhicule, tout de suite, s’arrête devant lui pour lui bloquer le passage et quatre militaires en sortent, dont deux en civil, qui viennent le tirer de sa voiture de marque Pajero et le rouent de coups. Si ce n’était la présence de riverains venus assister à l’altercation, la vie du grand-frère aurait été mise en danger. Il s’en est sorti avec un visage tuméfié et une lèvre fendue, couvert de sang. Il a été conduit dans un hôpital de Libreville où un certificat médical a été établi. Le grand-frère du Dr. Mengara a eu la présence d’esprit de noter le numéro d’immatriculation dudit véhicule, dont il est sûr des 6 premiers chiffres 150886, les deux derniers étant incertains (53 ou 83, sans être sûr).

De sérieuses questions sont à poser face à cette agression. Les militaires qui filaient le grand-frère du Dr. Daniel Mengara croyaient-ils Mengara dans le véhicule? Croyaient-ils que Daniel Mengara était encore à Libreville? Qu’est-ce qui se serait passé si Daniel Mengara n’était pas rentré mardi soir et se serait trouvé ce mercredi soir dans le véhicule en compagnie de son frère? Visaient-ils Daniel Mengara ou son grand frère qui, pourtant, ne fait pas de politique?

Ce qui est sûr c’est que cette agression coincide étrangement avec l’interdiction de sortie du territoire national faite aux opposants aujourd’hui même par le gouvernement gabonais. En effet, selon RFI ce matin [2], « Les leaders politiques gabonais sont interdits de sortie du territoire. Une décision du gouvernement, justifiée, selon les autorités gabonaises, par les besoins de l’enquête sur les émeutes postélectorales à Port-Gentil. »

Ne croyant pas du tout à cette élection, Daniel Mengara s’était rendu au Gabon le 25 août dans une tentative de dernière minute [3]de rallier les candidats de l’opposition à l’idée d’une contestation pré-electorale en vue du report de l’élection, mais l’idée d’un tel report n’a pas semblé recueillir l’assentiment des principaux leaders. Après l’élection, Daniel Mengara s’est également activé dans les coulisses, en gardant profil bas, dans une tentative de convaincre Pierre Mamboundou et André Mba Obame de faire cause commune en s’accordant sur la victoire et en organisant, par la suite, des contestations post-électorales durables en vue de créer une situation d’ingouvernabilité au Gabon face au coup d’état électoral d’Ali Bongo. Il avait à cet effet adressé une lettre aux deux candidats [4] le 5 septembre les appelant à former un Comité de Crise commun en vue de la contestation de l’élection. Cette lettre faisait suite à celle du 31 août [5] appelant à un « Front Commun » en vue de la résistance. Le Dr. Mengara avait également rencontré un certain nombre de leaders politiques de l’opposition parmi les plus importants du pays en vue de discuter de la possibilité de contestations d’envergures nationales et internationales.

Il semble donc que, en rentrant aux USA mardi soir, le Dr. Daniel Mengara ait de justesse échappé non seulement à l’agression des militaires contre son frère, mais également à l’interdiction de sortie du territoire national. Il semble en effet étrange que cette interdiction de sortie du territoire ait coincidé avec cette agression qui semblait clairement commanditée, Mengara ayant, sans le savoir, pris de court les autorités gabonaises en sortant du Gabon juste quelques heures avant la mise en place officielle de ces mesures d’interdiction de sortie.

Des sources familiales bien informées voient, en tous cas, un lien direct entre cette agression du grand-frère, l’activisme de Daniel Mengara sur le terrain et l’interdiction de sortie du territoire national faite aux opposants. La coincidence semble en effet trop forte, surtout quand on sait que la candidature du Dr. Daniel Mengara est la seule à avoir été rejetée arbitrairement [6] par la Cour constitutionnelle gabonaise en juillet dernier, sans doute parce que le régime redoutait son radicalisme et son discours cinglant au cours d’une élection qui, finalement, était faite pour valider la monarchisation du Gabon.

Une chose semble désormais certaine: Ali Bongo est prêt à instaurer au Gabon un état policier pire que celui que son père avait mis en place, un régime qui n’hésite pas à s’en prendre aux familles des opposants alors que ces familles ne sont pas responsables de l’engagement politique des uns et des autres. En quoi le frère de Mengara, qui ne fait pas de politique, doit-il être agressé alors qu’il n’a jamais exprimé un quelconque engagement politique?

Il faut, donc, plus que jamais, barrer le chemin à Ali Bongo à tous prix et par tous les moyens possibles.

De plus amples renseignements sur cette agression aux allures de tentative d’assassinat politique seront communiqués dans les temps qui viennent.

BONGO DOIT PARTIR (BDP-Gabon Nouveau)
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey 07052, USA
Tél/Fax (USA): (+1) 973-447-9763

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Commentaires
D
Le CODE,Collectif des Organisations Démocratiques<br /> et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise et A- <br /> fricaine dont nous faisons partie,ne doute nul-<br /> lement au sujet des descriptions qu'on voit.<br /> <br /> La tragédie que vient de vivre le frère aîné du <br /> du Dr.Mengara ne relève pas du tout de la science<br /> fiction . Mais elle est bien mot à mot,l'Ethnogra-<br /> phie des formes de terreur que sème souvent chez<br /> nous la Françafrique.<br /> Comme ce sont les mêmes mains qui manipulent la<br /> perpétuation du néocolonialisme sur l'ensemble des pays africains francophones,y compris les DOM<br /> -TOM,la comparaison des méthodes de gangstérisa-<br /> tion est donc parfaitement possible.<br /> A Nzeng Ayong vers 22 heures.C'étaient bien les<br /> militaires gabonais et sans aucun doute,les berêts<br /> verts chargés de l'espionnage.Ces hommes suivaient<br /> la Pajero.Depuis le début de la mascarade électo-<br /> rale d'ailleurs,ils avaient une liste des cibles<br /> à atteindre.<br /> Ils auraient pu attaquer avant.Mais ils ont re-<br /> douté les conséquences qui s'en suivraient aux<br /> Etats-Unis,si M.Mengara n'était pas retourné à<br /> Orange où il enseigne. Ils ont aussi craint de<br /> voir le même Mengara retourner à Orange le visa-<br /> ge tuméfié,après avoir été roué de coups. Les cer-<br /> bères savaient donc très bien que Mengara n'est<br /> plus au Gabon.Que leur restait-il ? Le frère aîné.<br /> S'il a logé le frangin à Libreville,c'est qu'il<br /> est aussi opposant.La Françafrique ne raisonne<br /> pas autrement.<br /> A la suite des tricheries au Congo Brazzaville,<br /> l'interdiction de sortie du territoire frappe en-<br /> core en ce moment les leaders de l'opposition.Ils<br /> avaient appelé à boycotter l'élection,où fina-<br /> lement ne participèrent que moins de 5% de la po-<br /> pulation.<br /> Au Cameroun en 1992,un leader de poids comme<br /> Pierre Mamboudou,M.Samuel Eboua,ancien PDG de<br /> Cameroon Airlines passé à l'opposition,fut roué<br /> de coups à la suite des élections trichées qu'il<br /> osa dénoncer. Au temps d'Houphouët-Boigny,Paul<br /> Akoto Yao fut roué de coups.Il avait protesté à<br /> la suite des mascarades électorales qu'organisait<br /> régulièrement le Parti Démocratique de Côte D'I-<br /> voire,le fameux PDCI que coiffait le "sage" de<br /> la Françafrique.<br /> Nous croyons que les Francophones d'Afrique<br /> Noire Subsaharienne doivent organiser d'autres<br /> methodes de lutte politique.
POUR UN GABON MEILLEUR!
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