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13 septembre 2009

Gabon : Le rapport du "Front du refus" sur la fraude du 30 août

Réuni le 11 septembre dernier à Libreville pour un appel aux populations à un mouvement de grève générale du 14 au 16 septembre prochains, le Front de refus du coup de force électoral a présenté le rapport de l'experte mandatée pour étudier le déroulement du vote de l'élection présidentielle le 30 août dernier . Celle-ci a mené à la proclamation, le 4 août, de la victoire d'Ali Bongo Ondimba. Dans son rapport préliminaire, l'ancienne caissière de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), Marguerite Okomo Obame, dénonce notamment l'utilisation d'urnes pirates, l'absence d'isoloirs dans certains bureaux de vote ou encore la manipulation des taux de participation, appelant à une enquête internationale pour vérifier la validité du scrutin.

Alors que les autorités continuent de crier à l'affabulation et réclament des preuves quant aux accusations de l'opposition concernant la fraude massive, le Front de refus du coup de force électoral, qui réunit 15 candidats dénonçant les résultats officiels du sccrutin, a présenté le 11 septembre dernier le rapport préliminaire sur le déroulement du vote du 30 août dernier.

L'ancienne caissière de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), Marguerite Okomo Obame, a effectivement présenté son rapport qui énumère les «nombreuses anomalies [qui] ont été observées et qui permettent d'établir avec clarté la fraude massive qui a émaillée l'élection présidentielle du 30 août 2009».

Le rapport dénonce en premier lieu «l'utilisation d'urnes non codifiées dans de nombreux bureaux de vote», alors que la loi élecotrale en vigueur impose leur codification. A la lecture des procès verbaux, l'experte a identifié trois types d'urnes, à savoir «des urnes codifiées conformément à la loi» ; «des urnes portant de simples numéros n'obéissant à aucune logique de codification» et «des urnes sans aucun numéro».

Avant le vote, certains candidats, notamment l'ancien ministre de l'Intérieur, André Mba Obame, avaient averti sur la présence de ces «urnes pirates» destinées à gonfler les scores en faveur d'un candidat.

«Le bureau de vote de YENE 2 dans la province du Haut Ogooué ou encore les bureaux n° 2 et 3 de la mission diplomatique du Gabon au Sénégal», auraient notamment utilisé ces urnes «pirates», précise le rapport.

L'utilsiation de matériel électoral «pirate» aurait permis le «bourrage des urnes conduisant à un nombre de votants supérieur au nombre d'inscrits» ; «la manipulation des résultats» ; «un nombre d'enveloppes trouvées dans l'urne supérieure au nombre d'émargements constatés par les votants», affirme l'experte.

Par exemple, au centre de vote de l'école publique de Louis, dans le 1 er arrondissement de Libreville, les procès verbaux font état de 423 inscrits et 165 votants, alors que le nombre d'enveloppes dans l'urne est de 550, démontre madame Okomo Obame. Même constat au premier bureau de l'école publique SNI 1, à Owendo où on compte 485 inscrits 485 et 187 votants, avec paradoxalement 547 enveloppes dans l'urne.

«Nous pouvons affirmer que la non codification de toutes les urnes a été volontairement orchestrée par le ministère de l'Intérieur dans le but de permettre une fraude massive en faveur du candidat du PDG», ajoute l'ancienne caissière de la CENAP.

Le rapport relève en outre «la non utilisation systématique des isoloirs en zone rurale, en violation de l'article 92 de la loi électorale», à l'instar notamment le centre de vote de Lemengue dans la Lombo Bouenguidi, province de l'Ogooué Lolo, qui se trouvait situé dans le village du secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi. Dans ce bureau de vote, «des enfants de 12 ans ont voté» ajoute le rapport.

«Dans la province du Haut Ogooué, les résultats obtenus par le candidat du PDG relèvent d'une
fraude massive orchestrée de manière experte» affirme encore madame Okomo Obame, expliquant que dans plusieurs départements, «le vote est de 100% pour un même candidat et dans le même temps les fiches d'émargement qui attestent de la réalité du vote de chaque électeur sont vierges ou incomplètes».

Elle cite notamment à cet effet les départements de la Mpassa, de l'Ogooué Létili, de Lékoko, de la Djouri Agnili, où «les procès verbaux de plusieurs bureaux de vote ont été rédigés par une seule et même personne», comme dans les 3ème et 4ème arrondissement de Franceville. «Dans les mêmes bureaux de vote ont retrouve des personnes qui sont à la fois contrôleur CENAP et secrétaire», conclu le rapport.

Or, la loi électorale en vigueur au Gabon stipule : «Constituent des causes d'annulation totale ou partielle des élections : (…) l'organisation des élections en dehors des circonscriptions ou sections électorales définies par la loi ; l'organisation du scrutin dans des lieux autres que les bureaux de vote réguliers ; le défaut d'isoloir dans un bureau de vote, même hors de toute intention de fraude ; le déplacement de l'urne hors du bureau de vote avant ou pendant le dépouillement sans l'autorisation du bureau de vote ; la constatation dans l'urne d'un nombre de lots d'enveloppes accolées supérieur au nombre d’émargements ; la manipulation avérée du fichier électoral ou de la liste électorale».

A la lecture du rapport de l'experte mandatée pour contrôler le déroulement du scrutin de l'élection présidentielle du 30 août, le Front de refus du coup de force électoral a demandé «la mise en place d'une commission d'enquête internationale sous l'égide du secrétariat général de l'ONU qui ferait la lumière sur tout ce que nous dénonçons et qui confirme le coup d'État électoral qui est en cours dans notre pays».

Source : gaboneco   
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