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POUR UN GABON MEILLEUR!
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10 octobre 2009

Rose Rogombé rentre dans l’histoire du mauvais côté : « C'est une catastrophe »

   

Mme Rose Rogombé porte sur elle la lourde responsabilité historique de la déchéance sociale; l'avenir du Gabon, elle en porte l'entière responsabilité». Ainsi tempêtait un confrère aujourd'hui reconverti dans le monde de la finance. La furie exprimée par cet ancien confrère est un concentré de la vague d'indignation qui gagne de bon nombre de Gabonais pour qui la “transition Rogombé” est tout sauf une réussite. « C'est une catastrophe », s'est enflammé un autre confrère du quotidien L'Union.

Pourtant, cette dame à l'allure frêle et à la démarche souple, du haut de son 1,80 mètre souligné par un regard candide, a nourri d'espoir tout un peuple. Entre ses mains, elle avait des atouts juridiques indéniables pour conduire une transition des plus réussies. Dommage ! Le désespoir, si évident, a fait sauter l'optimisme suscité par son arrivée à la tête de la magistrature suprême. L'élection transparente qui aurait pu être la belle boucle de cette transition n'aura été, finalement, que la fin tragique d'une histoire de fous qui a failli plonger un peuple dans une sorte d'hystérie collective. « Elle aurait pu jeter l'éponge si elle estimait la charge trop lourde pour elle », s'exclame, furax, un fonctionnaire visiblement sous le poids d’une émotion rendant son regard hagard.

Il ne fait aucun doute que dame Rogombé a manqué de poigne pour conduire cette transition dans le strict respect du droit. Etait-t-elle seulement à la hauteur? N'a-t-elle pas été un peu surprise par le fardeau présidentiel?

D'ailleurs, à la moindre occasion, elle n’a pas manqué d'exprimer son étonnement d’avoir été appelée à ce poste. Un destin surréaliste, un rêve inaccessible. Un rêve pourtant devenu réalité, mais que son inconscient refuse d'inscrire dans la temporalité. D'où ce refoulement permanent qui remonte à la surface et se transforme en un complexe d'imposture. N’ayant pas fait une psychanalyse des angoisses générées par ce bond au sommet de la pyramide sociale, il est permis de croire que l’impossibilité d’analyser les événements trahissent plus ou moins chez Mme la Présidente un complexe d'imposture.

Face à la bourrasque postélectorale qui a soufflé sur la capitale économique et a fait de nombreuses victimes, toute tremblotante et gagnée par un repli identitaire frileux, elle a craqué et désigné, en langue omyènè, le bouc émissaire en l’absence d'une enquête pouvant déterminer le degré de responsabilité des personnes impliquées dans le cadre de cette malheureuse affaire. Sont pointés du doigt les non-Myènè (Anongoma).

Le discours présidentiel de Port-Gentil, truffé de relents ethnocides, n'en fait point de mystère. Par cette maladresse, elle apparaît désormais comme le président, non pas de la République, mais le chef coutumier d'une communauté dont elle défend courageusement les intérêts.

« Dans 50 ans, l'on parlera de dame Rogombé avec une amertume quasi morbide. L'évocation de ce patronyme nous rappellera des noms tristement célèbres comme Hitler, Mussolini et Pétain », déclare un autre citoyen, les nerfs tendus.

En somme, elle est bien partie pour garnir les poubelles de l'histoire. Les Portgentillais ont cassé. Ce n'est pas une nouveauté. Un remake en règle relevant de la violence qui a connu un déferlement spectaculaire après la mort, non encore élucidée, de l'opposant Joseph Renjambé Issani durant les années sombres de l'histoire de ce pays.

On attendait du chef de l’Etat un discours plus républicain qu'ethnique. Plus conciliant qu'inquisiteur. Elle rate son rendez-vous avec l'histoire dans laquelle elle rentre du mauvais côté. La transition aura été un gouffre, une expérience désastreuse qui la place désormais au rang de ceux qui ont maltraité la République. On avait salué son arrivée comme la locomotive de ce trait d'union marquant la rupture avec l'ordre ancien. Hélas, on déchante à mesure que s'étalaient ses turpitudes à la tête du pays.

Apparaissant plus comme un faire-valoir qu'une mère de la Nation ruinant ainsi le devoir d'une charge suprême dont le centre de gravité était ailleurs. Avait-elle seulement la moindre marge de manœuvre sinon le contrôle absolu d'un pouvoir exécutif dont elle n'avait pas le moindre contrôle ou se contentait-elle seulement d'une légitimité et d'une légalité bâties sur du sable mouvant?

Mme Rose Rogombé était l'interface du pouvoir politique dont les véritables marionnettistes étaient les Michel Essonghé, Lemboumba Lepandou et toute une ribambelle de carriéristes séniles établies depuis belle lurette dans les caves obscures de la Présidence de la République.

Source: La Nouvelle République N°20 du 24/09/2009
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