L'hypocrisie morbide de la France arrogante, parasite et négrophobe

Congo-Guinée : deux poids deux mesures ?

Cent cinquante (150) disparus en Guinée, l'Europe hausse le ton et accuse les militaires au pouvoir de " crimes contre l'humanité ".

Trois-cent cinquante (350) disparus du Beach, 40 000 morts dans plusieurs guerres civiles, jamais l'Europe n'a dit mot, ni poursuivi quiconque. Europe1, de son côté, déroule le tapis rouge devant le dictateur ! Et pas la moindre plainte pour crimes contre l'humanité à l'horizon pour les chefs-assassins congolais !

Le disparu guinéen vaut-il beaucoup plus...

Pourquoi deux poids deux mesures ?

Le disparu guinéen vaut-il beaucoup plus que le disparu congolais ?

Il semblerait bien que oui. Déjà des mesures strictes et rigoureuses sont envisagées : " Compte tenu de la gravité de la situation en République de Guinée, il convient d'imposer des mesures restrictives supplémentaires à l'encontre des membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) ainsi que des personnes physiques ou morales (...) responsables de la répression violente ou de l'impasse politique dans laquelle se trouve le pays " (' Le Monde " 22/12), décide-t-on.

Pourtant, il n'y a pas prescription, à lire la convention européenne sur l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre. Avoir ordonné de tirer à l'arme lourde sur une ville peuplée de ses habitants justifierait quelques comparutions...

...que le disparu congolais ?

Il faut se souvenir qu'à l'aube du 5 juin 1997 des troupes françaises étaient stationnées à Brazzaville. Lionel Jospin, Premier ministre de Chirac, entrait ce jour-là même en fonction, à Matignon. L'ordre avait été donné de garder l'arme au pied. Des femmes françaises avaient, disait-on, été violées, dès les premières heures, pour tester de la neutralité effective de cette troupe étrangère. L'ONU que l'Africain Koffi Annan dirigeait aurait pu donner, à ces militaires, un mandat de l'ONU pour s'interposer entre les belligérants. Il s'était bien gardé de le faire pour ne pas interférer dans le domaine réservé françafricain. Quarante mille congolais l'ont payé de leur vie. Prix Nobel de la Paix en 2001, il n'avait pas pu empêcher, aussi, de même le génocide rwandais.

Doit-on penser qu'il s'agit aujourd’hui d'une évolution de Bruxelles et que les armes que Sassou Nguesso achète (à croire Mathias Dzon et plusieurs autres membres de l’opposition), en quantités toujours plus grandes, ne serviront pas à grand-chose ?

Ou alors, qu'au moindre mouvement dans un stade ou dans la rue, le sang congolais coulera encore sans que l'Europe ou Europe1 ne dise rien, notre pays étant frappé de la malédiction de regorger de pétrole, propriété privée de Total et du clan au pouvoir...

Bruno in memoriam

Source: MwindaPress