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L’opposition gabonaise dénonce l’amateurisme nul, d'un gouvernement illégétime.

Ce sont les formations et groupements politiques membres de la coalition pour l’alternance, qui sont récemment monté au créneau à Libreville, pour dénoncer je cite, un amateurisme nul autre pareil dont ferait montre le gouvernement, dans le projet de budget 2010, avec des cas de surfacturation exagérées des dépenses, de violation du code de marchés publics, et autres cas légion d’incohérence dans certaines présentations des prévisions budgétaires.

Sans porter les gants comme à son habitude, le porte parole de cette plate forme politique, l’ancien premier ministre Jean Eyeghe Ndong, a sans langue de bois, déploré des dépenses envisagées qui selon ses propos sont loin de rimer avec l’annonce de réduction du train de vie de l’Etat dont se défendrait le gouvernement d’avoir comme ligne de conduite.

Citant au passage, des trésors de guerre amassés par les dirigeants au détriment de l’amélioration des conditions de vie des gabonais, en prenant notamment pour preuves, l’augmentation de 26 fois par rapport à l’année dernière du budget du secrétaire général de la présidence de la république, qui passe de 24 à 620 millions de francs cfa, l’augmentation de 1,6 millions de francs cfa du budget de fonctionnement de l’intendance des palais présidentiels, qui passe de 3,8 millions en 2009 à 5,4 millions de francs cfa en 2010.

Les plus de 5 milliards de francs cfa d’investissement consentis cette année pour la présidence de la république semble laisser l’opposition dubitative, se questionnant sur la destination réelle de ces fonds, vue les travaux d’hercule fraîchement réalisés à coût de plusieurs centaines de milliards de francs cfa sur ce site.

Outre ces budgets jugés grossièrement surfacturés, les membres de la coalition des partis et groupements politiques gabonais pour l’alternance, ont relevé les 140 milliards de francs cfa de projet de budget de la CAN de foot ball 2010 qui sera co organisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale, et dont près de 92 milliards de francs cfa sont consacrés à la réfection du principal stade du pays, l’Omnisport qui porte le nom de feu président Omar Bongo Ondimba. Des dépenses très nettement au déçu du coût de la CAN de foot ball au Burkina Faso.

L’annonce par le gouvernement de la construction à Libreville de cinq échangeurs d’ici à cette fin d’année pour un coût de 4 milliards de francs cfa, n’a pas échappé à l’attention des opposants, qui ont également dénoncé le récent lancement des travaux de l’échangeur que devrait abriter la quartier ‘’Nzeng Ayong’’, lancement des travaux sans appel d’offre préalable, ni prise en compte des mesures sociales y relatives, à l’exemple du déguerpissement, le relogement et l’indemnisation des populations le cas échéant. Pire, les opposants ne se sont pas gêné de déplorer le lancement des travaux de cet échangeur, avant même que le gouvernement ne donne son OK à cette dépense, à travers l’adoption de projet de loi des finances 2010.

De curieux changements dans les prévisions budgétaires ont été mis à nus, comme le passage du service prévisionnel de la dette de 274,6 milliards à 444,8 milliards de francs cfa entre le 30 septembre 2009 et 11 décembre de la même année, à côté des prévisions de croissance 2010 chiffrées à 6,5 %, alors qu’en octobre 29009 le fonds monétaire international tablait sur un taux de croissance de 2,6 % dans son rapport sur les perspectives régionales.

L’absence de mesures d’accompagnement à l’instauration de la journée de travail continue, a été présentée par les opposants, comme un facteur pouvant conduire à la baisse de la performance au sein des administrations publiques et privées. Qui vivra, verra.

SOURCE: LVDPG