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POUR UN GABON MEILLEUR!
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17 février 2010

LE SÉNAT AMÉRICAIN ACCUSE LES BONGO (OMAR, ALI BEN, YAMILEE...) DE PILLEURS DES CAISSES DE L'ÉTAT GABONAIS

http://www.tesionline.com/intl/img/focus/money-laundering.jpg

L’administration Obama devrait adopter prochainement les recommandations d’un rapport publié le 4 février dernier par la commission d’enquête aux affaires de Sécurité Intérieure du Sénat des Etats-Unis. Si nous déplorons le faible échos de ce document dans la presse francophone, l’audace de ses conclusions, le caractère bi-partisan de ladite commission ainsi que la qualité des sénateurs – Carl Levin, Sénateur Démocrate du Michigan et Tom Coburn, Sénateur Républicain de l’Oklahoma -  qui l’ont porté laissent entrevoir une évolution positive de la vision africaine des États-Unis. Voici un extrait de la déclaration du Sénateur Levin lors de la publication de celui-ci:

Une réplique américaine de l’affaire des Biens mal Acquis

Le rapport mentionne des affaires judiciaires françaises: celle dite des biens mal acquis de certains dirigeants africains et l’affaire de l’Angolagate. Si la première de ces affaires eût le sort que l’on sait, les juristes-experts américains ont souligné les péripéties procédurales qui conduisirent à son irrecevabilité.

Soixante-Dix pages du rapport concernent le Gabon. L’ancien président Omar Bongo et son fils Ali Bongo sont cités pour avoir tenté d’acquérir du matériel militaire dans le non-respect des lois américaines. Alors que le président de la République française compte se rendre le 24 février 2010 au Gabon, les américains semblent prendre la voie de la prudence en exigeant une plus grande transparence pour les fonds en provenance de la région lorsqu’ils pénètrent leur système économique.

La mise sous surveillance d’office des biens mal acquis aux Etats-Unis

Les Etats-Unis souhaitent limiter ou mettre un terme au blanchiment des fonds  issus de la corruption des pays qui comptent parmi les plus pauvres de la planète. Le rapport en question, intitulé « Tenir la corruption étrangère hors des Etats-Unis : Quatre études de cas » démontre que la tâche sera difficile. Les dictateurs s’entourent souvent d’habiles conseils qui connaissent les arcanes du système bancaire et de placements de capitaux sur le territoire américain. Ces agents américains, avocats, conseillers financiers,  facilitent la ventilation des avoirs de la corruption dans le système économique américain. Les propositions issues du rapport les visent en premier. Le rapport suggère ensuite un approfondissement du système de contrôle des procédures de transfert de fonds étrangers vers les banques privées, et un système d’alerte lorsque les émetteurs ou dépositaires des sommes ont un lien ou sont proches d’une personnalité politique d’un pays à « risque de corruption » et enfin une saisine des avoirs litigieux lorsque ce nouveau système sera mis en place.

Une enquête du FBI indique qu’Ali Bongo a acheté des armes en contournant les lois américaines

Les enquêtes qui aboutirent aux conclusions de ce rapport furent menées en étroite collaboration avec la police fédérale américaine. C’est l’histoire d’une vidéo du FBI comme on en voit dans les films policiers d’Hollywood. L’affaire a été rapportée par ce blog de chroniques judiciaires. Le 5 octobre 2009, Richard T. Bistrong un intermédiaire d’Ali Bongo lorsqu’il était ministre de la défense, dans une affaire d’achat de lance-grenades et de fusils d’assauts vient d’être retourné par des agents du FBI. Il va servir d’appât et piéger 22 autres intermédiaires de plusieurs nationalités qui ont participé à la transaction. Celle-ci contreviendrait à la législation en vigueur sur la vente d’armes de guerre à l’étranger.  Dans la vidéo du FBI, M. Bistrong dit notamment « Le ministre était satisfait des  lance-grenades (…) les fusils d’assaut fournis eurent également un bel effet« . Et pour cause ? Le rapport de Carl Levin révélant également des achats d’avions militaires ( C-130 ) et autres véhicules blindés, il est clair que le nouveau pouvoir qui a succédé à celui d’Omar Bongo Ondimba s’appuiera d’abord et avant tout sur l’usage de la Force. Ce qui n’est pas un bon signe dans la région du golfe de Guinée.

Le risque terroriste contre l’immunité des présidents étrangers ou de leurs proches

Une entorse au sacro-saint principe d’immunité juridictionnelle des avoirs des présidents étrangers ou de leurs proches est désormais justifiée si certaines de leurs activités portent atteinte à la sécurité des Etats-Unis. Une raison de Sécurité Intérieure des Etats-Unis a motivé cette enquête. Les pays du golfe de Guinée sont ainsi comparés à des Etats comme l’Afghanistan ou l’Iran. Dans son discours d’introduction aux auditions des témoins cités par le rapport, le Sénateur Karl Levin devait d’ailleurs marteler ce motif:  « L’argent blanchi est utilisé pour former et soutenir les terroristes et le terrorisme. Si nous voulons mener de manière crédible les efforts pour arrêter les fonds illégaux à l’étranger, nous devons faire de même ici chez nous.

Source:  moubamba.com

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