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POUR UN GABON MEILLEUR!
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11 mai 2011

Côte-d’Ivoire : l’imposture Ouattara

Des voix s’élèvent de toute part pour dénoncer l’imposture Ouattara, le président imposé aux Ivoiriens par la communauté internationale, après le coup d’Etat de Sarkozy, au nom d’une France qui n’a jamais déclaré officiellement la guerre à la Côte-d’Ivoire.    

Photo :DR
Photo :DR
Un mois après l’attaque de l’armée française contre le président légitime de la Côte-d’Ivoire, le sang continue à couler, dans la plus grande indifférence chez les agresseurs néocoloniaux, qui attendent à présent de leur homme de paille Ouattara qu’il se comporte en serviteur zélé de leurs intérêts.

Quid des droits de l’homme, de la démocratie, de la liberté de la presse, avec Ouattara ? Ses actes, la répression entreprise partout en Côte-d’Ivoire, contre les partisans et proches de son adversaire, augurent mal de l’avenir !

Parmi les personnages dont l’aura et l’action internationale sont mondialement reconnues, le Suisse Jean Ziegler, vice-président du Comité des droits de l’Homme des Nations Unies, s’est exprimé sans détour sur le cas Ouattara :

« Les principales puissances qui ont intérêt à l’élection d’un mercenaire comme Ouattara ont éjecté le conseil constitutionnel et proclamé unilatéralement un des deux adversaires Alassane Ouattara vainqueur, d’une façon totalement illégale par rapport aux institutions existantes en Côte-d’Ivoire.

Ensuite pourquoi Ouattara a eu un tel appui des principales organisations mercenaires du grand capital international, comme la Banque Mondiale, comme le FMI, comme l’OMC, pourquoi cet appui tout à fait extraordinaire financier, militaire et politique de la France parce que Ouattara est un personnage qui pour le grand capital néocolonial dans cette région du monde a fait ses preuves. »

Les crimes de Gbagbo : multipartisme, liberté de la presse…

Le président Gbagbo, « dont les crimes sont d’avoir instauré le multipartisme, garanti la liberté de la presse, organisé des élections libres », rappelait récemment sur TéléSud, Bernard Houdin, son conseiller, est-il aussi « coupable » d’avoir laissé en liberté un rebelle du nom de Ouattara, instigateur à partir de 2002, de la rébellion armée du Nord ? Le même Ouattara qui, lui, n’avait pas hésité à emprisonner l’opposant Gbagbo et sa famille, en 1992, pour « crime » de militantisme démocratique !

Qui est l’humaniste ? Qui est le tortionnaire ?

Le putschiste Ouattara revient à l’heure du parti unique

Enise Kamagate, relève à ce propos les différences radicales de comportement entre les deux hommes, dans un article publié dans Le Temps :

« Sous le régime de Gbagbo, les leaders de l'opposition étaient bien traités. Ils insultaient à longueur de journée le chef de l'Etat sans être inquiétés. Mieux, ils étaient bien traités et choyés. La preuve, Henri Konan Bédié et Alassane étaient en exil, Laurent Gbagbo les a fait rentrer au pays. Ils reçoivent respectivement chacun un salaire mensuel en tant qu'ancien chef d'Etat pour Bédié et ancien premier ministre pour Alassane. Ils avaient une résidence avec des gardes de corps. Leur sécurité était garantie. Ils étaient libres de leurs mouvements, leurs militants aussi.(…)

Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Alassane prend le pouvoir par les armes. Il arrête Laurent Gbagbo et toute sa famille. Ainsi que ses collaborateurs, les personnalités qui le soutiennent. Les responsables de la majorité présidentielle sont mis aux arrêts. Ils n'ont pas droit à la parole. Leurs portables ont été arrachés. Pas de visites. La presse internationale ne doit pas les rencontrer. D'autres sont obligés de s'exiler. Les journaux proches de Gbagbo sont interdits de parution. Leurs locaux, mis à sac. C'est la chasse aux sorcières. Les militants de Lmp sont assassinés tous les jours. Des militaires sont mis aux arrêts. Et avec la complicité de la France. On revient à l'heure du parti unique. Personne n'a le droit de critiquer le despote Alassane Ouattara. »

Je suis prête à continuer le combat pour la Côte-d’Ivoire

Marie-Antoinette Singleton, l’une des cinq filles de Laurent Gbagbo, conseillère à l’ambassade de Côte-d’Ivoire aux Etats-Unis (qui n’a pas repris son travail depuis le changement d’ambassadeur), a adressé une lettre à Nicolas Sarkozy, pour protester contre les mauvais traitements infligés à ses parents. La lettre est restée sans réponse.

Dans une interview accordée à Sabine Cessou, pour SlateAfrique, elle dénonce l’agression armée de Sarkozy, « La France a fait la guerre à la Côte-d’Ivoire » ! Revenant sur la violence des conditions de l’arrestation de Laurent Gbagbo et de sa mère, au cours de laquelle ses sœurs ont également été tabassées, elle ne se montre pas étonnée :

« Mes parents ont traversé beaucoup de choses, ma mère a été tabassée quand Ouattara a fait arrêter mes parents en 1992. Ce n’est pas nouveau ! Eux-mêmes étaient préparés psychologiquement pour ce combat qui n’est pas terminé. Nous avons été tellement traumatisés enfants que je ne suis pas émue. J’adhère à 100% au combat de mes parents et je suis prête à le continuer, pour la libération de la Côte-d’Ivoire. »

Chasse aux sorcières, règlements de compte

Selon une dépêche AFP du 4 mai : « Les cadavres de plus de 60 personnes tuées dans des violences ces derniers jours ont été retrouvés mardi et mercredi à Abidjan dans le quartier de Yopougon, où des combats opposent miliciens pro-Gbagbo et forces du président Ouattara, a-t-on appris auprès de la Croix-Rouge ivoirienne ».

Plusieurs sources concordantes confirment que les combats se sont étendus à d’autres villes et communes, Plateau, Marcory, Adjamé et Dabou une petite ville à 30 km d’Abidjan. La Force Licorne a dû intervenir en soutien des forces ouattaristes. L’Investiture de Ouattara est loin d’avoir ramené le calme. Les exactions n’ont pas cessé depuis le 11 avril, date de la destitution, par les forces armées françaises, du président légitimement élu de Côte-d’Ivoire, Laurent Gbagbo. Elles sont le plus souvent le fait des mercenaires ouattaristes « Dozo » assassinent les habitants des villages soupçonnés de soutenir le président légitime. Les massacres continuent de plus belle, notamment dans l’Ouest.

Par ailleurs, les vidéos des tortures infligées aux collaborateurs de Gbagbo, très compromettantes pour Ouattara, tournées par ses propres rebelles, dans son propre QG de l’hôtel du Golf, circulent sur le net.

Ouattara fait emprisonner la mère de Laurent Gbagbo

Dans le département de Grand-Lahou, le chef de la sécurité de Gbagbo a été tué le mercredi 4 mai 2011, dans son village natal, à Liboli, par un commando lourdement armé, qui avait échoué une première fois, le 1er mai, dans sa tentative d’élimination du colonel-major Ahouman Brouaha Nathanaël, qu’on savait très proche de Gbagbo.

De son côté, la résistance pro-Gbagbo s’est organisée comme en témoignent les combats à Grand Lahou, ville lagunaire à 100 km d’Abidjan, reprise le 4 mai dernier par les forces fidèles à Gbagbo, à l’issue d’un affrontement avec les rebelles de Ouattara, qui ont perdu une centaine d’hommes.

Pendant ce temps, Ouattara parle de « réconciliation » mais fait emprisonner la propre mère de Laurent Gbagbo ! Pendant son arrestation, Mamie Koudou Gbagbo, âgée de 90 ans, aurait été malmenée par les rebelles devenus FRCI.

Comment la CEI a truqué les chiffres

Ce n’est pas l’investiture de Ouattara, le 6 mai, par le président du Conseil constitutionnel, qui calmera les esprits. En effet, le revirement controversé de Paul Yao N’dré, place, de fait, la Côte-d’Ivoire dans une situation juridique inextricable, avec deux présidents ayant prêté serment. L’un installé par la force et le coup d’Etat de Sarkozy, au nom de la communauté internationale néocolonialiste. L’autre, légalement élu à l’issue du scrutin du 28 novembre.

La responsabilité de la CEI (Commission électorale indépendante), et de son président, Monsieur Choi, dans cet imbroglio ivoirien, est évidente. Les faits prouvent que la voie de la force a délibérément été privilégiée pour éviter de revenir sur la façon peu « orthodoxe » dont cette commission a agi.

Pour éviter le recomptage demandé par Gbagbo qui aurait révélé le trucage des chiffres. En effet, comme le rappelle Abel Eliahou, dans son article, le chiffre du taux de participation au second tour a été falsifié, augmenté de 10 points, pour inverser le résultat en cours, qui était favorable au président sortant :

Côte d’Ivoire : L’évidente conspiration

« Entre le moment où les résultats ont été connus, et celui où la commission électorale indépendante, en violation du droit ivoirien –seize heures après l’expiration du délai légal– a proclamé les résultats depuis l’hôtel du Golf, QG d’Alassane Ouattara, le taux de participation des électeurs ivoiriens est passé de 70,56 à 81,06 % ; par le biais de cette grossière manipulation, Sarkozy, Obama, Choi et Ouattara ont mathématiquement obtenu un bond du nombre de votants de 3 982 718 à 4 590 219.


Ces 607 601 votants virtuels ont été simplement reportés sur le compte de Ouattara.

Résultat : là où Laurent Gbagbo et ADO avaient respectivement obtenu 52,9 et 47,09 % (…) tous les complices de cette farce grotesque aux conséquences incalculablement tragiques ont pu, la main sur le cœur, leur attribuer les chiffres inversés de 54,10 et 45,90%.

Le plus stupéfiant, c’est que jamais, depuis son enregistrement officiel à l’issue des élections, le taux de participation de 70,56% n’a été remis en question, ni dans les médias, ni dans les sphères du pouvoir. C’est ce que n’a cessé de répéter Maître Jacques Vergès… »

Les avocats de Gbagbo refoulés

Vendredi 6 mai, jour de l’investiture de Ouattara, Me Jacques Vergès et Me Marcel Ceccaldi, les avocats de Gbagbo ont été interdits d’entrer sur le sol ivoirien, sous prétexte que leurs passeports n’étaient pas en règle.

Ils étaient venus assister leur client qui devait être entendu par le Procureur de la République à Korhogo, dans le Nord du pays, où il a été placé en résidence surveillée depuis son arrestation.

« Manifestement, on ne veut pas que le président Gbagbo soit défendu. Je suis très pessimiste sur l’avenir d’un régime qui traite les avocats de cette manière », a indiqué Me Vergès.

« Les autorités se livrent à une palinodie de justice », a dénoncé Me Ceccaldi.

Les avocats devaient également assister Simone Gbagbo, l’épouse du président, assignée à résidence, depuis le 22 avril, à Odienné (nord-ouest), le samedi 7 mai, en compagnie de l’avocate franco-camerounaise Lucie Bourthoumieux.

Qui interrogera Ouattara sur ses crimes ? Selon le ministère de la Justice ivoirien « Près de 200 personnalités de l’ancien régime sont concernées par ces auditions », dont le chef du Front populaire ivoirien Pascal Affi N’Guessan, le parti de Laurent Gbagbo.

Parodie de justice, Laurent Gbagbo a finalement été auditionné, sans ses avocats, le samedi 7 mai. La justice ivoirienne l’accuse « d'exactions, d'appels à la haine et de concussion après l'élection du 28 novembre ».

Qui interrogera Alassane Ouattara sur ses crimes ? Président installé par la France néocoloniale de Sarkozy, qui entend bien toucher les dividendes de son intervention armée, Ouattara fait d’ores et déjà figure d’usurpateur en Afrique noire !

Ce qui présage des lendemains douloureux en Côte-d’Ivoire, qui est loin d’être sortie de l’ornière guerrière, et dans les autres pays africains, où l’on assiste à la cristallisation du sentiment national contre la domination du monde riche occidental !      
     
 
Source : http://www.ladepechedabidjan.net
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