Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POUR UN GABON MEILLEUR!
POUR UN GABON MEILLEUR!
Archives
Derniers commentaires
31 octobre 2012

Fin de l'ultimatum contre Ali Bongo 9% quelle est la suite?

TEXTO DU MERCREDI 31 OCTOBRE 2012 : Fin de l'ultimatum contre Ali Bongo quelle est la suite?
Le lundi 1er octobre 2012, commençait la période de transition politique au Gabon ; elle était précédée par le premier meeting de l’Union des Forces du Changement, meeting au cours duquel Zacharie Myboto, président de l’Union Nationale avait martelé haut et fort que « s'il n'y avait pas de Conférence Nationale Souveraine avant Octobre, nous demanderons le départ d'Ali Bongo ».

Faut-il s’inquiéter de la fin de cet ultimatum?

La réponse est oui, parce que, cette nuit, à minuit pile, il reviendra désormais à chaque responsable politique gabonais, à chaque leader d’opinion, à chaque force sociale, bref à chaque gabonaise et à chaque gabonais de prendre ses responsabilités de se mettre ensemble avec les autres gabonais pour dialoguer sur les problèmes qui minent leur pays, et au besoin, bâtir avec les autres une nouvelle République au cours d’une Conférence Nationale Souveraine, car nous n’osons pas espérer que ce serait pour tout détruire.

Meurtrie par trois années de dictature, de violation des libertés publiques, et de l’augmentation de la misère malgré un taux de baril de pétrole qui se situe à plus de 100 dollars et qui rapporte des ressources colossales au Gabon, les populations gabonaises arrivent au bout du rouleau, et on risque d’assister désormais à l’entrée en lice de la violence. Ne cherchez pas la cause, c’est la conséquence de la bataille pour la succession d’Omar Bongo que se livrent toujours les gabonais.

Et en responsables politiques avisés, l’opposition gabonaise a proposé la réconciliation à travers la conférence nationale souveraine ; mais chose curieuse, c’est le vainqueur qui la refuse, et pour le moment, Ali Bongo ne semble pas se donner des moyens pour l’instituer. Et on peut en conclure qu’il a choisi le parti de la guerre. Pourtant il faut l’affirmer haut et fort, c’est son camp qui aura le plus à perdre, car la guerre mène toujours au chaos.

Ce que semblent oublier Ali Bongo et ses partisans, c’est que les partisans de l’Union Nationale en particulier et de l’Union des Forces du Changement en général, voire toutes les forces de l’opposition gabonaise ne peuvent se plier à la dictature.

En continuant à traiter l’opposition comme des mendiants, à les ostraciser, les, harceler, les empêcher de travailler, et à les désigner comme les responsables de tous les maux, Ali ne fait qu’augmenter leur ressentiment et leur haine à son égard.

Mais comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, ce qui est arrivée en Henri Conan Bédié en Côte d’Ivoire risque d’arriver à Ali Bongo.

Et pour éviter le chaos qu’a connu ce grand pays de l’Afrique de l’Ouest, les Gabonais de l’Etranger, membre de la Diaspora Gabonaise, ont décidé de saisir par écrit le chef de l’Etat français, le premier ministre, les présidents des deux chambres du parlement (Assemblée nationale et Sénat), le ministère des Affaires Etrangères, et le Ministre français de la Défense, à travers une requête dans laquelle ils sollicitent que les forces françaises du 6ème Bima prépositionnées à Libreville neutralisent les mercenaires d’Ali Bongo afin que la CNS, cette grande rencontre consacrée au dialogue se déroule sans violence et que le sang des gabonais ne coule pas.

Cette requête fait suite aux informations selon lesquelles Ali Bongo n’accepterait la tenue d’une CNS qu’au prix de sa mort, mais après qu’il ait abattu 1000 gabonais. Il serait décidé, jure-t-il, de se défendre par tous les moyens.

Partie à la crise, notre requête à la France pour neutraliser les forces du mal et préserve les vies trouve ainsi toute son essence.

Mais faut-il le préciser, la tenue de la CNS n’a ni pour objet de faire la guerre au pouvoir PDG, ni de chasser Ali Bongo, mais tout simplement de réunir le peuple gabonais souverain afin qu’il décide démocratiquement de son avenir institutionnel, démocratique, économique et social sans préjuger de sa décision. Car si 10% des gabonais estiment que les institutions fonctionnent bien, 90% considèrent que tout va mal ; et cette situation perdure depuis trois ans. Aussi, dans un pays qui se veut civiliser, et ayant à sa tête des gens soucieux de l’intérêt public, un tel fossé ne peut continuer à sa creuser sans que s’ouvre au plus vite un round de négociation pour une réconciliation nationale.

C’est cela aussi la démocratie.

Auteur: PETIT-LAMBERT OVONO
Publicité
Commentaires
POUR UN GABON MEILLEUR!
Publicité
Publicité