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14 novembre 2012

Gabon: Des Bongo CFA pour enterrer la Conférence Nationale Souveraine

 

Gabon : Des Bongo CFA  pour enterrer la Conférence Nationale Souveraine
La classe politique gabonaise commence à s'y habituer : à chaque fois que l'opposition, la société civile ou la diaspora posent une exigence majeure ayant trait à la transparence électorale ou à la mise en place des règles qui régissent le fonctionnement d’un véritable Etat de droit, Ali Ben Bongo fait diversion. Hier, l'opposition réclamait l'usage de la biométrie dans la confection des listes électorales. Pour toute réponse, le Rais invitait les partis politiques à « une large concertation » portant sur... l'île de Mbanie.
Puérile diversion ! Cette fois encore, alors que le peuple gabonais, dans sa grande majorité, exige la tenue d'une Conférence Nationale Souveraine, l’héritier d’Omar Bongo convoque, de nouveau, les partis politiques à « une large concertation » à propos de ...la CEMAC. Excédé, un haut fonctionnaire qui en a assez d'assister impuissant à la dilapidation des deniers publics et qui requiert l'anonymat nous a confié : « La concertation politique de mercredi n'est qu'un prétexte. En réalité, le président a peur de la Conférence Nationale qu'exige l'opposition radicale.
Les medias, ces temps derniers, ont révélé l'affaire du virement de 878 millions sur le compte BGFI de Louis Gaston Mayila. Pour éviter de telles fuites, l'argent sera remis en mains propres à ceux qui répondront présents. Ne trouvez-vous pas curieux qu'on reçoive les partis politiques séparément par groupe de 3 ? Il s'agira de remettre à chaque groupe de 3 la somme de 5oo millions de francs cfa. »
Avis donc aux opposants alimentaires et autres girouettes politiques : ce qui est arrivé à Louis Gaston Mayila  n’est que la préfiguration de ce qui les attend tous ! Pour leur part, échaudés par la duplicité et l’incapacité structurelle d’Ali Ben Bongo à engager un vrai dialogue, les principaux leaders de l’opposition ont décliné dédaigneusement son invitation. Dans une lettre datée du 13/11/2012, Pierre-Claver Maganga Moussavou (PSD), Jules-Aristide Bourdès Ogouliguendé (CDJ), Pierre-André Kombila (RNB), Alain Eya-Mvey (Morena-Unioniste), Daniel Yeno (PGP), David Mbadinga (UPG), Pierre Mapiga (PND), Jean-Marcel Malolas (URDP), Charles Ondo Ndong (CCDG), Augustin Ibili ont écrit à Bongo fils.
  Extraits: « Nous avons l’honneur d’accuser réception de votre lettre qui nous invite à prendre part à la réflexion en vue de permettre au Gabon de présenter un agenda qui reflèterait notre position commune. C'est d'ailleurs pour atteindre celle-ci que les dits partis politique de l’Opposition ont toujours milité pour la tenue d'une Conférence Nationale Souveraine inclusive aux fins d'une véritable cohésion sociale.
Vous avez, Monsieur le Président de la République, opposé un refus catégorique à  la tenue de ces assises qui vous auraient permis d'échanger avec vos citoyens sur des questions politiques, économiques, sociales et culturelles intrinsèques à notre pays qui, comme vous le savez, représentent des obstacles majeurs à son développement harmonieux.
Nous constatons, sans doute par simple coïncidence que c'est à la veille d'échéances électorales, que vous organisez des consultations, non sur des problèmes relatives mais sur des  questions bilatérales voire sous- régionales (Île Mbanie et CEMAC) qui concernent exclusivement l'exécutif.
Aussi, ne voyant pas l'intérêt d'une concertation sur ces questions préparées, examinées et approuvées par nos différents Etats, nous ne saurions, Monsieur le Président de la République, répondre favorablement à votre invitation tout en restant disponibles pour prendre part à la Conférence Nationale Souveraine."
Le constat est clair, l'idée de tenir la Conférence Nationale Souveraine donne des insomnies au pouvoir établi. Et quand on a trop peur, surtout pour de très mauvaises raisons, on finit par commettre des gaffes.  Et ça ne fait que commencer !
Auteur: François ONDO EDOU
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