Affaire Sénateur Gabriel Eyéghé Ekomi: Son immunité enfin levée !

Après de nombreux et interminables débats et autres renvois, la nouvelle est enfin tombée : Gabriel Eyéghé Ekomi ne bénéficie plus de l’immunité parlementaire et pourra donc être présenté devant la justice dans la sombre affaire de crime rituel dans laquelle il a été cité il y a quelques mois.

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C’est un grand pas qui a été fait hier au Sénat gabonais.

Alors que l’affaire traînait en longueur et que les décideurs se renvoyaient sans cesse la balle, telle une interminable partie de ping-pong, l’immunité parlementaire du Sénateur Gabriel Eyéghé Ekomi a enfin été levée. Il pourra désormais se présenter devant la justice et se défendre dans l’affaire de crime rituel dans laquelle il a été cité il y a quelques mois.

La décision a été prise hier à huis clos, par les membres du Sénat qui, sous la pression de la justice et des médias, ont enfin trouvé le courage de livrer un des leurs à la justice.

Cité le 8 mai 2012 devant la Cour Criminelle Spéciale de Libreville, par Aristide Pambou Moussounda (condamné à perpétuité) comme commanditaire de l’assassinat d’une fillette de 12 ans, à des fins rituelles, le Ministre de la Justice, Ida Reteno Assonouet avait alors demandé la levée de l’immunité parlementaire du sénateur Eyéghé afin qu’il soit entendu devant la justice.

« Il nous faut une justice exemplaire. Nous devons permettre au sénateur d’aller se défendre devant les tribunaux pour prouver son innocence », avait alors plaidé Ida Reteno Assonouet.

Il aura fallu attendre sept longs mois, pour que ce pas soit effectué.

Craignant d’ouvrir la boîte de Pandore, les sénateurs avaient retardé aussi longtemps que possible l’échéance.

« C’est peut être la fin de l’impunité concernant les crimes rituels, un phénomène qui a endeuillé trop de familles », a confié, dans un murmure, un sénateur aux journalistes de RFI.

Espérons que cette décision soit le début d’une longue série, afin que la peur change enfin de camp dans ces sombres affaires qui se multiplient chaque jour dans la capitale gabonaise.

Dans tous les cas, c’est un grand soulagement pour la famille de la petite victime, qui attendait depuis beaucoup trop longtemps, que cette nouvelle étape soit franchie.

Gabriel Eyéghé Ekomi bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit faite ou non devant un tribunal.

Source : Gaboneco