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POUR UN GABON MEILLEUR!
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6 janvier 2013

Y A-T-IL ENCORE QUELQU’UN QUI PRENNE CETTE PERPÉTUELLE COMÉDIE AU SÉRIEUX?

Alors que la disjonction entre le régime et le peuple continue de se creuser, Ali Bongo a rassemblé ses sous-fifres afin qu'ils puissent lui souhaiter une bonne et heureuse année. C'est un rituel annuel qui se produit dans l'indifférence totale vu le mépris absolu dans lequel le peuple gabonais tient les membres du régime en place. Les gabonais savent que ces gens sont là pour les piller et de plus en plus de citoyens pensants estiment qu’il est plus productif de s’engager dans des discussions sérieuses sur la manière de détruire cette dictature. La grande majorité de la population ne paie plus la moindre attention à ce genre de théâtralité par ce régime parce qu'elle sait que tous ces gens qui souhaitent bonne année à Ali Bongo ne les représentent pas, puisque toutes les institutions politiques, sociales, économiques et même religieuses, du pays, ont été délibérément affaibli et sont désormais donc soumises au régime. À ce stade, il n'y a absolument rien à attendre de tous ces gens.
 
Alors qu’Ali Bongo et ses acolytes se souhaitaient bonne et heureuse année, les gabonais pensants se demandaient quelle genre d'année vivrait la majorité de la population en 2013; vu que quand ils regardent à gauche ou à droite, ils ne voient qu'un pays qui est technologiquement en retard, où la qualité de vie est au bas de toute mesure de développement humain; ils observent la très grande inadéquation des systèmes éducatifs et de santé; ils voient des arrangements politiques oppressifs et illégaux et se retrouvent vivant dans l'épicentre de la corruption et de la criminalité à bien des niveaux. Ces citoyens gabonais pensants se foutent des pompeuses cérémonies d’Ali Bongo, pendant lesquelles lui et ses copains se mentent entre eux; car ces compatriotes ont décidé qu'ils ne veulent plus faire partie de la comédie qui se joue au Gabon. Ils ne veulent plus avoir à nier qu'il y a des problèmes profonds au Gabon, ils ont admis qu'il est inutile d'essayer d’occulter la réalité et de ne pas affronter la vérité. De plus en plus de gabonais, à l'exception des gens au pouvoir, bien sûr, se sont rendus compte que si l’on n’admet pas sa maladie, des solutions pour en guérir ne peuvent être trouvées; la première étape vers la guérison étant la réalisation que l'on a un problème.
 
Dans son livre " L'Homme Révolté", Albert Camus se demande: «Qu'est-ce qu'un homme révolté? Un homme qui dit non. Mais s'il refuse, il ne renonce pas: c'est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement. Un esclave, qui a reçu des ordres toute sa vie, juge soudain inacceptable un nouveau commandement. Quel est le contenu de ce "non"? Il signifie, par exemple, "les choses ont trop duré", "jusque-là oui, au-delà non", "vous allez trop loin", et encore, "il y a une limite que vous ne dépasserez pas". En somme, ce non affirme l'existence d'une frontière. On retrouve la même idée de limite dans ce sentiment du révolté que l'autre "exagère", qu'il étend son droit au-delà d'une frontière à partir de laquelle un autre droit lui fait face et le limite. Ainsi, le mouvement de révolte s'appuie, en même temps sur le refus catégorique d'une intrusion jugée intolérable et sur la certitude confuse d'un bon droit, plus exactement l'impression, chez le révolté, qu'il est "en droit de. La révolte ne va pas sans le sentiment d'avoir soi-même, en quelque façon, et quelque part, raison.» Ce passage de l'écrivain français nous dit que des actions concrètes vers la liberté arriveront lorsque suffisamment de gabonais collectivement se résoudront de se réveiller du long sommeil de leur mécontentement et de prendre conscience en déclarant: «Non! Ça suffit comme ça». Quand assez de citoyens réaliseront qu'être lâche nous fait plier devant des autorités oppressives; que le manque de caractère nous fait vendre nos compatriotes! Que notre problème est le manque de confiance en soi qui nous rend souvent indifférents au sort de nos compatriotes; que nos attitudes égoïstes agissent contre nos propres intérêts à long terme et quand nous préférons rejeter les tords sur les autres, nous nous éloignons de la réelle problématique et fuyons nos responsabilités.
 
Alors qu’Ali Bongo et sa clique festoient dans les palais, le citoyen gabonais révolté devrait continuer de se préparer à son réveil. Il devrait le faire sans ressentiment, c'est-à-dire sans baigner ni dans la haine ni dans le mépris, car la révolte enfante des valeurs. La révolte extirpe l'homme de la solitude puisqu'elle est collective et est l'expression la plus pure de la liberté. Promouvons la grandeur de la vérité, exposons la vérité, persistons dans la vérité et résistons à l'oppression des contre-vérités.
 
Source: Charlie M. - Le Gabon énervant
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