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POUR UN GABON MEILLEUR!
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19 janvier 2013

Jacques Dupuydauby Presse Le Bouton Nucléaire

 
Dans le précédent billet, nous vous présentions la contribution dans le documentaire diffusé récemment sur France 3 de trois citoyens gabonais qui, ne supportant plus les errements et les erreurs des éternels et sempiternels raconteurs de blabla, qui malheureusement pullulent dans notre environnement et polluent le débat; ont fait encore une fois fait la démonstration de leur engagement total pour la vérité et la justice au Gabon. Ces compatriotes ont décidés d'être des acteurs présents du changement au Gabon, et non des témoins naïfs et consentants de la pensée unique, démagogique et immorale qui continue d'ensevelir le Gabon. Dans le présent billet, le second de la série, nous portons un regard sur le témoignage de Jacques Dupuydauby, un important patron portuaire français, qui fait baisser le masque et craquer le vernis des faux semblants sur la manière éhonté dont les Bongo ont géré et gèrent encore le patrimoine économique gabonais. Les révélations de Jacques Dupuydauby sont à ce point explosives et leurs conséquences ravageuses pour le régime Bongo.
 
Jacques Dupuydauby est un ancien Vice-Président du groupe Bouygues qui fut l'un des bras droit du patriarche du groupe, Martin Bouygues. Il faut aussi noter que dès les années 1980, le groupe Bouygues et le groupe Bolloré se font déjà une rude concurrence et c'est le début de la rivalité entre Jacques Dupuydauby et Vincent Bolloré. Il s'installera ensuite à Séville avec son épouse espagnole et y montera sa propre société en 1997, appelée Progosa (Promocion, Gestion y Organizacion SL) qu'il entreprend d’implanter en Afrique noire. Il commence à Lomé, au Togo, où il créé la Société d’Entreprise de Manutentions Maritimes (S2M Togo). Mais dans son expansion vers les autres pays du giron français en Afrique, il se heurtera à la présence du groupe Bolloré et ce sont les dessous de cette tentative d'implantation au Gabon qui nous révèlent les méthodes répugnantes de la gestion de la chose publique les Bongos.
 
Jacques Dupuydauby nous dit qu'au début des années 2000, le Gabon envisage la privatisation de ces ports et à ce titre Progosa et Bolloré sont en lice pour le marché. Jacques Dupuydauby témoigne avoir rencontré Omar Bongo et qu'au cours de cet entretien Omar Bongo lui aurait dit que les ports du Gabon était gérés par un organisme appelé l'Oprag, gestion qui était absolument désastreuse et dont les maitres d'œuvre étaient son fils Ali Bongo en qualité de Président du Conseil d'Administration et son neveu Jean Pierre Oyiba qui en était le Directeur General. Progosa reprend alors les ports gabonais sous la condition que les parts soient de 70% pour Progosa et 30% pour l'état gabonais. Mais les règles du jeu changent quand Jacques Dupuydauby reçoit la visite de Jean Pierre Oyiba qui lui explique comment se passera le business. Oyiba lui dit que Bolloré est en embuscade sur l'affaire et pour protéger Progosa, ce n'est pas 30% qu'il va falloir céder au Gabon, mais 49%. Mais là ou ça devient intéressant est qu'Oyiba demande à Dupuydauby de rétrocéder les part gabonaises non pas à l'état gabonais comme on aurait été en droit de l'imaginer, mais à une société de droit marocain, la Shipomar! Oyiba lui remet un papier attestant qu'il agit pour le compte de son cousin Ali Bongo. Jacques Dupuydauby présente cette lettre prouvant le rôle d'Ali Bongo et de son cousin; lettre stipulant que les 49% destinées à l'état gabonais devaient prendre la destination des comptes d'une société marocaine, la Shipomar; société qui du reste est basée à Gibraltar, loin des regards curieux et des taxes envahissantes. Le bouquet de cette affaire est que l'ayant doit économique de la Shipomar, c'est-à-dire son propriétaire légal, n'est autre que Jean Pierre Oyiba, le cousin d'Ali Bongo pour qui il agissait dans ce dossier.
 
Ce qui est de nature explosive dans cette affaire est la conclusion sans équivoque de Jacques Dupuydauby, qu'Ali Bongo ait de manière illégale et frauduleuse acquis à titre personnel un bien de l'état gabonais. C'est donc bel et bien, un bien mal acquis! Ali Bongo est directement et personnellement impliqué dans l'affaire de la Shipomar, car Jacques Dupuydauby nous dit que c'est lui, Ali Bongo, qui a tout signé et pris toutes les décisions et le bouquet: c'est lui qui a tout notifié de sa signature. Alors quand Ali Bongo dit ne pas être au courant de l'affaire des biens mal acquis, il lui va falloir expliquer par quel miracle sa signature s'est retrouvée sur les documents de rétrocession financière entre Progosa et la Shipomar. Une autre question que les juges d'instruction ne manqueront pas de poser, à temps utile même si Ali Bongo jouit encore de l'immunité présidentielle, est la suivant: si au départ, l'Oprag appartient 100% à l'état gabonais et qu'à l'arrivée, après privatisation, 51% vont à Progosa et 49% à la Shipomar, qu'est-ce que l'état gagne dans cette privatisation? On va attendre qu'Ali Bongo nous fournisse son explication shipomardesque! A propos Shipomar rime avec ship=bateau et Omar comme Bongo. Ils sont malins hein, les couillons qui nous pillent! 
 
Source: Charlie M. - Le Gabon énervant
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