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5 mars 2013

DÉCÈS DU GRAND HOMME D'ÉTAT ET ACTEUR IMPORTANT DE L'ÉMERGENCE DU TIERS-MONDE: MES CONDOLÉANCES À SA FAMILLE

Le président, âgé de 58 ans, a succombé à son cancer. Retour en images sur la carrière politique hors normes du "commandante".
VENEZUELA. Hugo Chavez est mort
Le président vénézuélien Hugo Chavez est décédé mardi 5 mars à Caracas des suites d'un cancer, a annoncé à la télévision publique le vice-président Nicolas Maduro. "Nous avons reçu l'information la plus éprouvante et la plus tragique que nous puissions annoncer à notre peuple. A 16h25 aujourd'hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias après avoir combattu durement contre une maladie depuis presque deux ans", a déclaré Nicolas Maduro, au bord des larmes.

En outre, "toute la Force armée nationale bolivarienne (et) la police nationale bolivarienne (...) sont en train de se déployer en ce moment pour accompagner et protéger notre peuple et garantir la paix", a ajouté M. Maduro.

Agé de 50 ans, M. Maduro devrait être le candidat du Parti socialiste au pouvoir pour l'élection présidentielle anticipée dont l'organisation doit intervenir dans les 30 jours, selon la Constitution. Il sera probablement opposé au gouverneur Henrique Capriles, 40 ans, candidat malheureux contre Hugo Chavez en octobre.

Depuis mardi, l'incertitude planait sur le sort du président, hospitalisé dans un établissement militaire de la capitale. Il luttait depuis juin 2011 contre un cancer dans la zone pelvienne et son état de santé s'était aggravé ces dernières heures, selon le gouvernement.

Au pouvoir depuis 1999, Hugo Chavez avait été réélu pour un nouveau mandat de six ans en octobre, avant d'être à nouveau opéré le 11 décembre à Cuba, pour la quatrième fois. Il n'était plus jamais apparu en public depuis.

Charismatique, hyperactif, fervent catholique et admirateur du libérateur Simon Bolivar, le président Chavez a continuellement bénéficié de forts taux de popularité, malgré l'hostilité farouche que lui vouaient ses opposants, qualifiés de "traîtres" depuis une tentative de coup d'Etat contre lui en 2002.

Pourfendeur de "l'impérialisme yankee", même s'il n'a jamais cessé ses livraisons de pétrole aux Etats-Unis, Hugo Chavez se présentait en héritier du leader cubain Fidel Castro et cultivait une image iconoclaste en prenant régulièrement la défense de dirigeants controversés, tels que le Libyen Mouammar Kadhafi, l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad ou le Syrien Bachar al-Assad.

Retour en vidéos sur le parcours atypique du "Commandante" qui dirigeait les destinées du Venezuela depuis 1999.

1992 : le coup d'Etat manqué

Menés par le colonel Hugo Chavez, les révolutionnaires du MBR-200 (Mouvement Bolivariste Révolutionnaire), tentent un coup d’Etat contre le president Carlos Andrès Pérez. Le putsch échoue et Chavez est emprisonné pendant deux années.

1998 : le pouvoir par les urnes

Acclamé par les classes populaires, Chavez est le grand favori de l’élection présidentielle. Il est investi en décembre 1998 avec son parti "Le Mouvement de la Cinquième République", coalition de partis de gauche, et devient le 52ème Président du Venezuela.

Deux ans plus tard, il fait valider par le peuple une nouvelle "Constitution bolivarienne" et il est réélu à la présidence avec 59,5% des voix. Dans un pays où huit personnes sur dix vivent sous le seuil de pauvreté, et ce malgré d’importantes ressources pétrolifères (le Venezuela est le 5e exportateur mondial de brut), le peuple fonde beaucoup d’espoir sur cette personnalité charismatique.

2002 : Le coup d’Etat de Carmora

Hugo Chavez doit démissionner deux ans plus tard après une série de violentes manifestations. Soutenu par l’armée, le président de la principale organisation patronale du pays, Pedro Carmona s’auto-proclame nouveau chef du gouvernement.

En seulement deux jours, Chavez reprend le contrôle du pays avec l’aide de soldats loyalistes. Il est accueilli en libérateur par des milliers de partisans.

2004 : Nouvelle victoire

Hugo Chavez est largement réélu en 2004 malgré la contestation de l’opposition qui dénonce une politique économique et sociale désastreuse. L’espoir d’une stabilisation politique au Venezuela rassure les marchés mondiaux sur l’évolution du cours du pétrole.

2006 : L’ennemi américain

Farouche opposant à l’hégémonie américaine, le president vénézuelien malmène publiquement son pire ennemi Georges Bush, allant jusqu’à le comparer au diable à la tribune de l’ONU à New-York.

2009 : un référendum pour se présenter une nouvelle fois

La population vote "oui" au référendum qui permettra à Hugo Chavez de se représenter en 2012. Une marée humaine vient l’ovationner aux abords du palais présidentiel de Caracas.

2010 : l’envers du décor

Si la popularité de Chavez ne semble pas décroître, la situation du pays reste incertaine. Militant d'un renforcement du rôle de l'Etat dans l'activité économique, il n'a pas réussi à contrôler une inflation galopante. Le Venezuela est frappé par la récession en 2009 et la monnaie devaluée début 2010. Mais contrairement aux prévisions, la croissance reprend. Le gouvernement mène une politique de nationalisation qui touchera plus de 250 entreprises en 2010, au grand dam parfois d’entrepreneurs expropriés de force.

2012 : L’ami iranien

Avec son "frère" Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, Chavez entend défier frontalement les Etats-Unis. Les deux chefs d’Etat se rencontrent en janvier 2012 pour louer leur alliance anti-impérialiste, plaisantant même sur une éventuelle attaque de Washington "avec des canons et des missiles", en pleine crise avec l'Occident sur le programme nucléaire iranien.

2013 : Le dernier souffle

Hospitalisé quatre fois depuis 2011 contre un cancer de la zone pelvienne, son état de santé se dégrade sérieusement fin 2012. Après avoir subi un traitement médical à Cuba, il apparaît pour la dernière fois à la télévision vénézuélienne début décembre 2012, avant son retour au pays deux mois plus tard

Auteure: Elena Brunet - Le Nouvel Observateur (avec AFP)
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