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POUR UN GABON MEILLEUR!
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21 septembre 2013

GABON: L’OMNIPRÉSENT GALOP NATUREL DES CRIMES RITUELS AU GABON



    « Chassez le naturel, il revient au galop » nous dit la sagesse populaire. Comme les mots et les expressions ont un sens, nous avons consulté le dictionnaire pour mieux appréhender le sens de cette phrase. Le dictionnaire nous apprend que cette expression de la langue courante soit utilisée pour exprimer qu’il soit impossible de se débarrasser totalement de tendances naturelles et même futile d’essayer de les camoufler, car la nature des choses se dévoilera inévitablement au vu et au su de tous.
     
    Il en va des crimes rituels au Gabon, qui sont le moyen par lequel les gens de pouvoir et certains qui aspirent à le devenir, s’approvisionnent en organes humains nécessaires à la confection de leurs préparations fétichistes à l’ouverture de l’ascenseur social. Par le passé, sous le parti unique, ces crimes étaient simplement tenus sous le silence martial. Puis vint le multipartisme et les langues commencèrent à se délier. Mais le régime restait dans son mutisme. La création de l’ONG « Association de Lutte Contre Les Crimes Rituels (ALCR)» il y a quelques années fut littéralement le déclic dont avait besoin les gabonais pour collectivement prendre conscience de la possibilité et même l’impérativité de se dresser contre cet infâme fléau. D’abord timide puis plus courageux, l’engagement de nombreux compatriotes tels que le journaliste Jonas Moulenda jadis à L’Union, fut-ce au prix de leur bien-être et de leur sécurité, déterminant dans la création d’un climat d’indignation dans le pays et la diaspora qui força la dictature à sortir de sa négation du phénomène.
     
    Mais au lieu de vraiment combattre le fléau et chercher à l’éradiquer, la dictature se contenta de développer une stratégie consistant à récupérer dans son escarcelle les représentants les plus visibles de cette lutte contre les crimes rituels pour qu’en définitive ils se taisent et laissent les buveurs de sang humain continuer à étancher leur soif en toute quiétude; donnant raison à un autre adage populaire qui dit : «qui a bu, boira!»
     
    C’est ainsi qu’avec la complicité du clergé Catholique et Protestant, et de celui des Imams Mahométans; grâce à la bienveillante collaboration de l’ALCR qu’on avait connu jadis plus prudente, Sylvia Bongo fut faite marraine estafette de la lutte contre les crimes rituels au Gabon, le temps d’une marche permettant aux buveurs de sang de tout poil de venir eux aussi déclarer leur abjection devant ces crimes dont ils sont pourtant les commanditaires. On venait de toucher le fond de l’hypocrisie pour les uns et de l’inconscience sociale pour les autres. Les Gabonais pensants savaient pertinemment que le régime n’avait aucune intention d’arrêter la boucherie qui est orchestrée en son propre sein et pour son propre ravitaillement. La solution était une vaste opération de relation publique cornaquée par Sylvia Bongo flanquée de gens en soutanes et djellabas, égrenant des chapelets en priant un Dieu dont ils se moquent.
     
    La marche organisée par Sylvia Bongo fut belle. Ils étaient tous là; les mêmes hypocrites qui nous parlent de la nécessité de sécuriser les rues gabonaises tout en y semant la terreur. Ceux-là même qui face au scandale du sac d’organes humains découvert dans un centre éducatif, s’empresseront d’en faire de la viande de pachyderme. Ils ont fièrement marché, ces gens pour qui l’ennemi n’est pas le commanditaire qui a besoin d’organes frais, mais Jonas Moulenda qui a l’outrecuidance de parler de ces crimes dans ses reportages. Pour cela, Moulenda doit mourir pour que le calme revienne. Ne dit-on pas: qui a bu, boira ? Les verres de sang doivent être régulièrement remplis. Mais ce sang, il vient d’où ? Mais des veines et artères d’hommes, femmes et enfants comme vous et vos familles, chers lecteurs. Les commanditaires ont marché avec Sylvia Bongo et ceux qui ont accepté de collaborer avec eux; en échange de quoi? Seul dieu et eux savent!
     
    A la ligne d’arrivée, le constat est là, ouvert et béant devant nous. Les crimes rituels continuent de plus belle; dans l’indifférence d’un régime qui a besoins d’organes humains et d’une opposition dont les objectifs sont d’un minimalisme décevant. Alors, les commanditaires peuvent allez tranquillement a la besogne comme le prouve la vidéo ci-dessus. Qui les arrêtera vu que le pouvoir c’est eux ? Le naturel est bien là parmi nous, et il va au galop !
     
    Source: Charlie M. - Le Gabon énervant
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