VRAIMENT PATHÉTIQUE L'ÉMERGENCE ALI 9

INQUIETUDES DANS LA PLANETE "ALI 9"...?

Jeudi, 15 Avril 2010 06:55

Le président globe-trotter commence à s'inquiéter de l'immobilisme dans la planète '"Ali9" à quelques semaines d'élections très incertaines pour lui. Analyse de terrain !

Le Parti démocratique gabonais (PDG du président Ali Bongo) prépare fiévreusement les élections législatives partielles du 6 juin qui opposeront ses candidats à quatre de ses anciens barons - Casimir Oyé Mba, Jean Eyéghé Ndong, Paulette Missambo et André Mba Obame - qui ont quitté le parti au pouvoir pour créer l’Union nationale (UN), après la présidentielle d’août 2009. Ces scrutins partiels devraient constituer un véritable test pour les forces en présence avant les élections législatives générales de 2011.

Soucieux de renforcer son autorité, Ali Bongo - qui tient à éviter toute cohabitation avec ses anciens amis - a tancé le 2 avril ses ministres et évoqué un remaniement s’il n’y a "aucun résultat tangible jusqu’en juin". Dans sa ligne de mire : une dizaine de ministres dont celui de l’énergie, Régis Immongault, en négociation difficile avec la SEEG (eau et électricité) suite aux nombreux délestages d'électricité dans la capitale. Celui des sports, René Ndemezo'Obiang, doit s'activer pour combler le retard du Gabon dans la construction d’infrastructures en prévision de la Coupe d’Afrique des nations en 2012. Coorganisatrice de cet événement avec le Gabon, la Guinée équatoriale, la sœur ennemie, est pour sa part plus que fin prête et rêve de dribbler Libreville…

Ali Bongo est encore plus agacé par la retombée du soufflé de ses "réformes" aux annonces tonitruantes. A l'exception notable de la fermeture des débits de boissons à 22 heures - mesure quelque peu moquée par certains Gabonais -, la "journée continue" censée permettre de travailler huit heures par jour bat de l'aile. L’interdiction d'exporter des grumes de bois a été suspendue, après la courte visite le 24 février du président français Nicolas Sarkozy dans les installations du groupe Rougier à Libreville. Quant à l'audit de la fonction publique - dont les résultats ont été précipitamment annoncés -, il semble que le président se soit tiré une balle dans le pied avec sa propre clientèle électorale. Enfin, sur le plan social, les syndicats du secteur public (Conasysed dans l'éducation et SYAML à la mairie de Libreville) menacent de relancer un mouvement de grève pour des retards de salaires.

Source : LC  N° 586 15/04/2010