De quoi est-il mort Pierre Mamboundou ?

On dira, qu’il est mort d’une crise cardiaque. Mais, un tel langage paraît tout autant imprécis que vulgaire, même lorsqu’il est employé par un médecin qui pratique la médecine…
Eh oui ! On aura tout entendu.

Mais, tout le monde peut également s’interroger sur ce qui peut provoquer une crise cardiaque lorsqu’on ne se reconnaît pas malade !
Parlons sérieux, et peut-être sérieusement bien parler de la situation des Bongo et leur brutalité.
Idriss Ngari continue à se dandiner sur sa taille…
Une question : pourquoi en Afrique, ceux qui sont au pouvoir se comportent toujours comme des animaux ?
En tout cas Ali Bongo agit et continuera d’agir comme un criminel.
Évoquons un peu les faits …

Avant l’élection présidentielle de de 2009, c'est-à-dire quelque temps auparavant, Pierre Mamboundou a été traité comme un vulgaire, alors que dans certains pays, un chef d’opposition officielle est celui qui mérite respect, écoute et protection, tant du côté du pouvoir que du côté du peuple. Si nous avons voulu de la démocratie qui s’avèrerait du reste nécessaire et irréversible, un pouvoir n’a de sens que lorsqu’il existe un contre pouvoir. Pierre Mamboundou a été un leader d’opposition exemplaire, parce qu’ailleurs, comme tout le monde le sait, les gens n’ont pas souvent tenu une telle attitude noble...

Pourquoi Ali Bongo a voulu attenté à sa vie avant l’élection de 2009, car c’est bien lui qui était ministre bourreau de la défense au Gabon. Pour cet individu, Pierre Mamboundou aurait trouvé la mort à cette occasion-là ! Il ne va pas se refugier dans une ambassade sans cause !
En 2009 après la proclamation des élections et, comme tout le monde l’a su, Ali Bongo qui n’avait pas gagné cette élection, a préféré envoyer des militaires pour tuer le même Pierre Mamboundou.
Là également, le bilan a été très foudroyant. Nul ne peut l’oublier, Pierre Mamboundou avait reçu des violants coups au niveau de la tête et du dos, avant d’être exfiltré.

Le bilan médical de Libreville n’a sérieusement été bien défini pour savoir si le défunt en ce temps avait un mal atroce.
Lorsqu’il arrive en France, seule la famille peut savoir quel médecin l’a traité dans un hôpital militaire et, quel diagnostic avait-il fait.
Sans spéculation, et comme disent les latins, lorsqu’on est «Primus Inter pares» devant des gens tordus et boiteux dans leur vie intellectuelle, il faut craindre pour sa vie.

Croyez-vous que le comportement criminel d’Ali Bongo face au vivant de Pierre Mamboundou, est à applaudir ?
Il n’y a qu’à regarder des similitudes entre le décès de Renjambé et celui de Pierre Mamboundou pour bien comprendre que tout est si fort.
Par ailleurs, si l’on peut se remémorer des débuts de cet illustre disparu vers les années 1980…

Qu’a-t-il subi arbitrairement ? Une grande menace assortie d’une expulsion du territoire français. Pourquoi ? Eh bien parce qu’il avait créé l’UPG comme parti politique. C’est la seul raison qui a fait que Pierre Mamboudou soit expulsé de France. Qu’est ce que le monde est cruel !
Vraiment, c’est tout comme raison, alors que l’ancien président malien Alpha Konaré avait également créé un parti dans Paris : ADEMA, plus un quotidien, dont le rédacteur en chef fut lui-même Alpha Konaré. Celui-là n’a pas été touché par le gouvernement de Français sous Mitterrand, mais c’est Pierre Mamboundou qu’on va expulser de la France pour une raison bidon.

Comprenez que c’est sous le régime Mitterrand du parti socialiste que cela se passe. Mais, dans le fond, le problème est ailleurs, parce que Bongo avait lancé du mensonge sur lui comme quoi, c’est lui qui va bientôt perturber le Gabon, les intérêts de la France seront menacés. ET, croyez bien aux réactions d’un brutal comme Foccart, dans une France autant voleuse des matières premières des pays africains, sans même émettre un petit doute, le gouvernement de Mitterrand va procéder à l’expulsion gratuitement de PMM.

Arrivé à Dakar au Sénégal, Pierre Mamboundou est vite placé dans les mains d’un autre membre de la Françafrique au nom d’Abdoul Diouf ancien chef d’État sénégalais et, actuel patron de la francophonie. C’est celui-là même qui retardera sciemment le départ de Pierre Mamboundou pour Libreville pour l’empêcher d’être candidat à l’élection présidentielle de 1990.

Pierre Mamboundou a donc souffert et, ne vous étonnez pas. Ses bourreaux sont Bongo, Ali Bongo et quelques commerçants voyous en France.

Vox dei, vox populi.
Le combat de Pierre Mamboundou sera relayé par toute la jeunesse africaine.
Paix à son âme !

Auteur : Gervais Mboumba, militant des droits de l’homme - LVDPG

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[Mboumba]

Super recit M. Mboumba