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4 mars 2012

Abobo, les Frci ont encore tué : 3 morts

 

C’est finalement devenu le passe temps favori des Frci : dégainer et tirer sur les populations civiles.

Mercredi dernier à Abobo et hier jeudi à Séguéla, des éléments des Frci ont tiré sur des civils, faisant 3 morts : un à Abobo et deux à Séguéla. Dans la commune d’Abobo, c’est au quartier Bocabo que le drame est survenu, à la suite d’une mésentente entre des jeunes gens et des éléments des Frci ayant intimé l’ordre à un des jeunes de payer la somme de 600 Fcfa.

Le jeune Fabrice Irié refuse de céder à ce racket qui ne dit pas son nom. S’en suit alors une altercation entre lui et un élément des Frci qui dégaine sa kalache et tire dans le dos du jeune homme qui s’en allait, après avoir refusé de se faire rançonner. Conduit à l'hôpital, Fabrice Irié décédera quelques minutes plus tard. En colère contre cet autre crime qui porte la griffe des Frci, les habitants du quartier vont se déporter mercredi dernier vers le maquis réquisitionné par les Frci et qui leur sert de base militaire. Ils saccagent tout. Interrogé par Rfi, Valentine, la soeur du défunt, encore sous le choc lâchera: «Il n’a rien fait du tout, du tout… Et puis on le tue comme ça dans le dos. A cause de combien ? 600 F !… Qu’ils quittent le quartier ! Si c’est pour tuer les innocents, comme ça…».

Plus tard, on apprendra de la bouche d’un commandant des Frci d’Abobo que ces éléments Frci en cause dans ce drame n’ont en réalité aucun statut de militaire, ils n’ont pas de matricules. Les mis en cause, au nombre de trois, sont depuis lors détenus à la gendarmerie d'Abobo.

Séguéla, la ville natale du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et du chef d’état- major des Frci, Soumaïla Bakayoko, n’est pas épargnée par le syndrome des Frci tueurs de personnes innocentes. Deux civils, apprend-on, ont été froidement abattus le même mercredi, par un combattant Frci démobilisé. Tout est parti, d'une altercation entre un élément Frci démobilisé et un vieil homme, à qui l'ex-combattant reprochait d'avoir pointé sa torche sur son visage. Furieux, il s'en prend violemment au vieil homme, à qui il lance qu'il est un ancien militaire. Ce qui pousse des passants à réagir en tançant le démobilisé.

C'est alors que celui-ci entre dans une colère noire et décide de se venger. « Attendez-moi ici, je vais vous montrer que je suis un militaire », leur jette-t-il aux visages, avant de courir enfiler son treillis et prendre son arme. Il revient sur le lieu et ouvre le feu sur deux personnes, qui tombent sur le coup. Le Frci-tueur prend aussitôt la poudre d’escampette. Sur le plateau du 20h d’hier, le porte-parole du ministre de la Défense, le capitaine Léon Allah a déclaré que le démobilisé en fuite après son forfait, a été surpris par des chasseurs dans un champ de maïs hier aux environs de 17h, mais est toujours en cavale. «Cet individu est un véritable criminel parce qu'il n'appartient pas aux Frci», a-t-il précisé. Faut-il encore interpeller le gouvernement et la hiérarchie militaire des dangers qu’encourent les populations civiles, tant qu’une vraie politique de désarmement et de démobilisation effective n’est pas mise en oeuvre. En attendant, ce sont des victimes innocentes qui paient de leurs vies le laxisme du régime Ouattara sur la question des Frci ou supposés tels.

Source: Frank Toti - Cameroonvoice

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