22 avril 2013
Grèce: meurtres, suicides, sida... le terrible bilan de l'austérité
Une étude américano-grecque montre l'impact désastreux des mesures drastiques de restrictions budgétaires. Les homicides ont ainsi augmenté de plus de 27 % en deux ans, tandis que les cas de troubles mentaux et d'infection au VIH explosent également.
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Quand l'économie est asphyxiée, c'est le d'abord crime qui connaît la croissance : le taux de mortalité par homicide a ainsi augmenté 27,6% de 2007 à 2009. Les suicides sont également en nette hausse sur la même période (22,7%). Par ailleurs, les nouveaux cas d'infection par le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) ont explosé (57%) de 2010 à 2011. Une hausse liée, selon les chercheurs, aux coupes dans les programmes d'échange de seringues pour les drogués et de distribution de préservatifs. L'étude constate également un accroissement du nombre de cas de troubles mentaux et d'abus de drogue. Baisse de 23,7% du budget du ministère de la Santé Ces phénomènes préoccupants coïncident avec la forte hausse du chômage due à la crise économique de 2007 : le taux est passé de 7,2% en 2008 à 22,6% début 2012. Dans le même temps, les dépenses de l'Etat consacrées aux services publics ont été fortement réduites, le budget du ministère de la Santé baissant ainsi de 23,7% de 2009 à 2011. “Nous nous attendions à ce que les mesures d'austérité aient des effets négatifs sur les services de santé et la santé publique, mais l'impact a été beaucoup plus sévère que nous avions imaginé", explique le principal auteur de l'étude, Elias Kondilis, chercheur à l'Université Aristote. Les auteurs de l'étude entendent cependant tirer une leçon de ce triste constat. Ils mettent ainsi en garde les pays européens confrontés à une situation économique difficile. Et les Etats-Unis, où des coupes dans les programmes de couverture médicale des retraités et de santé publique sont évoqués. De telles mesures auraient “ les mêmes effets dévastateurs sur la santé publique américaine", estime ainsi le Dr Howard Waitzkin, professeur retraité de médecine et de sociologie à l'Université du Nouveau-Mexique et coauteur de l'étude. |
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Source : Métro.fr |
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