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POUR UN GABON MEILLEUR!
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2 mai 2013

Le combat contre les crimes rituels : Personne n’a le monopole de cet engagement

La marche du 11 mai prochain aura le parfum macabre d’un autre crime rituel maquillé d’un sourire narquois.

Toutes les associations qui se sont investies dans cette lutte ont toutes le mérite de défendre une cause qui dépasse tout clivage idéologique ou de quelque obédience qu’il soit.

Cependant, dès lors que la vie d’un être humain de quelque origine qu’il soit est brutalement interrompue qui plus est par une volonté violente et barbare, ceux qui se prévalent de le dénoncer et de combattre ou condamner les présumés coupables ou commanditaires ont le devoir de ne laisser transpirer aucun doute ni le moindre soupçon dans l’esprit de ceux qui les admirent et les soutiennent dans le statut qu’ils s’octroient.

Certes ce statut qui est celui d’être l’écho et les défenseurs des victimes, au nom du respect et de la protection de la vie, doit les placer au dessus des considérations politiques et autres conceptions partisanes, mais de là à confondre la neutralité d’un contexte qui confronte des idées et celui qui est de dénoncer l’impunité de crimes aussi odieux, laisse à penser que ceux qui représentent officiellement cette lutte ne conçoivent pas les devoirs de l’autorité de l’Etat sur la protection des citoyens dont, et pourtant, il a la responsabilité et donc est le seul garant. 

Lutter contre les crimes rituels n’aurait à priori aucune valence politique dans l’esprit des porteurs de ce flambeau quand on sait bien que les commanditaires de ces crimes sont en majorité les acteurs politiques et administratifs de ce pays, avec à la clé des promotions au prix du palmarès macabre qu’ils auront prouvé à l’épreuve de leur intégration dans leurs clubs occultes et sataniques. 

Ils, les leaders de cette lutte contre les crimes rituels, se revendiqueraient être centristes, et qu’ils travaillent avec tout le monde, ah bon ?

Travailler même avec le bourreau des crimes, malgré que ceux-ci demeurent impunis et que la loi n’ose pas prononcer la moindre lettre pénale contre eux ?

Le peuple gabonais leur posera alors la question suivante :

Vous marchez alors contre quoi ?   Vous marchez contre qui ? 

A ces deux questions on comprendra bien que l’argument d’être centriste dans un tel combat est une véritable ineptie ou alors que les promoteurs de ladite stupidité sont inconsciemment pris dans un piège qui leur a été machiavéliquement tendu par les grands stratèges du pouvoir en place, car il y en a, à la seule différence qu’ils ont voué leur génie aux déviances sataniques contre les droits humains les plus naturels, la vie.

 Comment justifient-ils qu’ils travaillent avec tout le monde alors que dans le même temps ils souhaitent la fin de ces actes ?

Veulent-ils peut-être nous faire croire que la sécurité des citoyens dans un Etat est plutôt du ressort des sociétés civiles ?

Ou encore que l’Etat ne peut être interpelé en qualité de première autorité et garante de la sécurité des populations lorsqu’elles vivent sous la menace et la terreur permanentes de criminels jamais punis ?

Chers représentants de la lutte contre les crimes rituels, la participation de Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA à la marche que vous avez sollicitée est un véritable coup de maître de la part du PDG qui dirige le Gabon depuis plus de 45ans sans alternance, pourquoi ?

- Première hypothèse : la plus humaniste parce que tolérante, mais la plus naïve aussi.

Soit Sylvia Bongo, mère de famille elle-même, a été rattrapée par son devoir de mère qui est celui de donner et de protéger la vie, sentiment qu’elle aurait donc trahie pendant plusieurs années de silence malgré les informations profuses sur les crimes rituels dans  la presse locale.

Dans ce cas, Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA, Présidente par alliance à son mari Ali BONGO-ONDIMBA, reconnaîtrait donc par ce geste public que ces crimes qui seront restés jusqu’à nos jours impunis sont inacceptables et devront être punis par la loi.

Or cette omission de faire appliquer la loi lui est directement imputable puisque tous les pouvoirs capables de rendre la loi ont toujours été et sont toujours concentrés dans les mains de son époux dont elle n’est pas divorcée.

Alors, Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA, devant une faute aussi grave que celle d’avoir occulté de tels crimes et d’avoir tenu sous silence la justice pénale contre ces crimes, vous devriez aller jusqu’au bout de votre logique qui, à priori, est de pleurer les victimes de ces barbaries et de compatir à la douleur de leur famille, et donc de reconnaître publiquement l’incompétence du premier magistrat de la république qui n’est autre que votre beau mari, et de demander par conséquent sa démission de la magistrature suprême de l’Etat gabonais et de vous laisser sa place puisque vous semblez au moins avoir pris conscience de la gadoue sanguinaire et satanique dans laquelle vous et votre époux pataugé depuis plusieurs années ; sinon renoncez à cette mise en scène qui ne sera qu’un boomerang contre votre ironie tragique.

- Deuxième hypothèse : découlant d’éléments concrets et objectifs.

Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA est née au Gabon, gabonaise et de parents franco-gabonais. Elle a vécu dans les arcanes de la présidence de la république alors domaine intouchable et familial de feu Albert Bernard BONGO devenu, sur un coup de caprice gâteux, El Hadj Omar BONGO, puis Omar BONGO-ONDIMBA.

Elle sait, Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA, le rythme de son éducation et de son développement psychique n’ont pu esquiver les réalités de l’exercice du pouvoir de son feu beau-père dont la réputation n’était plus à lui démontrer, vu l’âge qu’elle a aujourd’hui.

Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA était donc bien informée du type de gestion des affaires de l’Etat et du déficit de protection des citoyens gabonais par lequel brillait sa belle-famille aux commandes illégitimes de l’Etat.

Elle savait bien que les gabonais vivaient, et continuent de vivre, sous la menace et la terreur permanentes des collaborateurs de son feu beau-père jusqu’en 2009, et de son propre mari jusqu’au 11 mai prochain.

Comment a-t-elle pu résister à ces réalités macabres jusqu’à la dénonciation de ces faits  relayée ces derniers mois partout dans le monde par la diaspora gabonaise… Comme par hasard ?

Il ne semble pas que Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA ait souffert d’une maladie neurologique qui aurait pu lui amputer une grande partie de sa mémoire pour oublier inconsciemment, d’une part le contentieux du règne de son feu beau-père, et d’autre part celui de son actuel époux qui, après sa brillante carrière de musicien disco, a directement occupé des hautes fonctions de l’Etat jusqu’à son usurpation suprême en 2009 malgré le choix du peuple gabonais qui ne voulait pas de lui et qui ne voudra jamais de lui.

Qu’y a-t-il donc bien pu se passer dans l’esprit de Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA pour que soudain elle se réveilla contre les crimes qui ont abrégé violemment la vie de plusieurs centaines d’enfants et d’adultes gabonais sans que la première autorité de l’Etat, représentée par son beau-père puis son mari, ne s’en inquiète ? 

Tout gabonais sain, lucide et ayant la mémoire des stratégies du régime dictatorial des BONGO-ONDIMBA comprendra qu’il s’agit, une fois de plus, d’une récupération politique d’une question qui devenait très accablante, et que cette manœuvre est un coup bien pensé par les ennemis de la démocratie et de l’instauration l’Etat de droit au Gabon.

D‘autres hypothèses  peuvent compléter la compréhension de cet événement incongru de par son cortège organisationnel.

 Ainsi,

Ceux-là qui prennent le flambeau de la lutte contre l’abominable et l’innommable font un serment au nom des Hommes et face à celui qui nous tient dans toutes nos croyances, Dieu miséricordieux.

 Ce combat n’étant la priorité et encore moins le monopole de personne, ni même les familles des victimes, tout être conscient et soucieux de la valeur de la vie ne peut s’approprier la première ni la dernière lettre de cette lutte.

Mais ceux qui s’y associent ne trouveront pas non plus une place digne dès lors que leur conscient ou subconscient ruminent la souillure d’une complicité directe ou indirecte à ces horreurs. 

Non, Mme l’épouse de celui qui a volé au peuple son choix et de façon éhontée, vouloir récupérer cette épreuve douloureuse pour blanchir la politique coupable et idiote de votre époux et de son papa est une ironie tragique pour les gabonais qui auront le sentiment que le destin se moque d’eux. Vous n’avez rien à faire là !

 Mme l’épouse de celui qui a occulté ces crimes par complicité directe ou indirecte,

Si vous marchez aux côtés des gabonais le 11 mai prochain c’est que vous avez l’obstination du mépris pour les familles qui ne retrouveront plus jamais les membres de leur famille dont nombre des complices d’Ali BONGO-ONDIMBA détiennent toujours les parties de leurs corps mutilés dans leurs lieux de prières noires et de sacrifices fétichistes. Vous le savez bien.

Si c’est pour vous repentir, Mme Sylvia BONGO-ONDIMBA, épouse de celui qui a volé aux gabonais leur légitimité au scrutin de 2009, il y a une autre façon de le faire et qui sera plus claire aux yeux des gabonais ;

En effet, partant du principe que dès lors que les limites entre l’autorité et la complicité aux crimes sont floues, il y a automatiquement présomption de culpabilité contre celui qui représente l’autorité. Alors, Madame Sylvia BONGO-ONDIMBA alias 9% par alliance,

Si la marche du 11 mai 2013 à Libreville est une action collective, elle dut être commune et concertée entre les différents organisateurs afin d'atteindre des objectifs communs. Quels objectifs alors ?

Manifester contre les crimes rituels n’aurait comme motivations que les deux objectifs principaux suivants : 

1- Interpeler la loi, si elle existe dans ce pays, à punir les commanditaires et les exécutants de ces crimes sans la moindre partialité ; 

2- Demander la démission des dirigeants de ce pays détenant toujours des cadavres et des parties de corps humains mutilés dans leurs placards, bureaux et sous leurs lits, en commençant donc par le chef de l’Etat, Ali BONGO-ONDIMBA, lui-même illégitime. 

Sinon, Madame Sylvia BONGO-ONDIMBA alias 9% par alliance, vous voir aux côtés des familles des victimes des crimes couverts par le régime de votre époux serait la pire des ignominies contre la vie des enfants des autres familles.

En tant que mère de famille et vous-même fille de vos parents, trouvez-vous humain et équilibré de ne respecter que la vie de vos enfants et celle des membres de votre famille dont vous assurez la protection la plus absolue, et pourtant avec les moyens de l’Etat dont la vocation n’est pas celle que vous et le régime de votre époux leur donniez ?

C’est sur cette dernière question que nous reportons la suite de notre liberté d’expression contre le régime macabre, putride et sanguinaire de votre époux, M. Ali BONGO-ONDIMBA.

Auteur: Dr Bruno ELLA-NGUEMA - La Convention de la Diaspora Gabonaise (CDG), France

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